4380. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 4 juillet 1750.

Votre dépêche du 24 du mois passé m'a été heureusement rendue. Je vous tiendrai compte de tous les soins que vous emploierez pour me faire avoir ces pièces2-3 dont vous faites mention dans votre dépêche immédiate, et d'autres encore qui vous paraîtront dignes de mon attention et de ma curiosité.

Je ne doute pas que la nouvelle déclaration que la Porte a faite au ministre de Russie, n'ait bien mortifié la cour où vous êtes, et la peine que ses ministres aux cours étrangères se donnent, pour faire voir<3> dans un tout autre jour cette démarche de la Porte, m'est un sûr garant de ce que je ne m'y trompe pas. L'on me marque que le comte Puebla s'en était expliqué de la manière suivante : que la Porte avait prié de la manière la plus amiable la cour de Russie, par un mémoire remis à son ministre de Constantinople, dé ne point troubler la tranquillité du Nord, et comme ce ministre avait répliqué à ce sujet que l'impératrice de Russie pourrait bien envisager cette démarche comme une partialité marquée, le Grand-Visir avait été sur le point, au départ de l'ordinaire, de remettre aussi au ministre de Suède un mémoire couché dans les mêmes termes que celui qui a été remis au ministre de Russie, pour en marquer son impartialité et que la Porte ne faisait que souhaiter la conservation de la paix dans le Nord.

Federic.

Nach dem Concept.



2-3 Etat der österreichischen Staatseinkünfte.