4445. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRA ORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 4 août 1750.

J'ai senti qu'il fallait bien que parmi les dernières nouvelles que les deux cours impériales avaient eues de Constantinople, il y eût eu des choses qui ne leur fussent nullement agréables et qui fussent de plus d'importance que ce qu'elles en avaient laissé transpirer.39-1 Ce que vous me marquez par votre relation du 25 passé au sujet des nouvelles que le comte Barck a eues du sieur Celsing, me fait voir que je ne me suis pas trompé dans mes conjectures, et que c'est la disposition où se trouve actuellement la Porte à l'égard des affaires du Nord qui a fait enrager le chancelier de Russie et a donné à penser à la cour de Vienne; aussi je ne m'étonne plus à présent de ce que les ministres des deux cours impériales à ma cour, tout comme celui d'Angleterre, ont marqué tant d'ombrage sur l'envoi d'un émissaire tartare qui depuis peu nous est arrivé à Berlin et au sujet duquel j'ai ordonné à mes ministres du département des affaires étrangères de vous donner les informations nécessaires.

Puisqu'aussi, d'ailleurs, les différentes nouvelles que je reçois de Russie, reviennent toutes à ce que les mouvements des troupes de Russie qu'on a tant prônés, ne consistent que dans quelque monde qu'on envoie en Finlande pour en recruter l'armée de cette province, et qu'en changements de quartiers qu'on faisait faire à quelques régiments, enfin en grimaces toutes pures, je présume tout comme vous que les deux cours impériales, bon gré mal gré qu'elles en aient, se verront obligées de tremper leur vin avec de l'eau.

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J'ai sujet d'être content de la façon dont le colonel Schönaich s'est expliqué envers vous et je lui accorde le rang de général major avec les appointements de 5,000 florins qu'il demande, ainsi qu'il n'a qu'à demander son congé au mois d'octobre prochain, quand les campements seront finis, et qu'à venir alors chez moi, où il sera le bienvenu.

Federic.

Nach dem Concept.



39-1 Vergl. S. 31.