4459. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 11 août 1750.

En combinant toutes les diverses particularités que votre dépêche du 25 dernier me marque, je vois bien que je suis en droit d'en conclure que la cour où. vous êtes ne fera que des démonstrations dans le cours de cette année, mais que le comte Bestushew ne songe qu'à préparer ses batteries pour brouiller au possible les consultations de la Diète prochaine en Suède et de s'attacher principalement au ministère présent, pour le renverser, s'il y a moyen, afin que le contre-coup en rejaillisse sur le Prince-Successeur. Et comme il serait un coup de partie pour le Chancelier, s'il savait détacher de nouveau le Danemark de la Suède et rompre les engagements qu'ils ont pris entre eux, il n'y a point à douter qu'il ne fasse jouer toutes sortes de ressorts pour en venir à bout et qu'il n'emploie mensonges et calomnies pour ébranler le comte Lynar, de façon que je ne voudrais pas tout-à-fait compter sur la fermeté de celui-ci.

Federic.

Nach dem Concept.

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