4470. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Charlottenbourg, 18 août 1750.

Votre dépêche du 1er de ce mois m'a été heureusement rendue. Quelques marches cachées ou ouvertes que fassent dans cette année-ci les troupes russiennes, soit dans la Livonie soit dans la Finlande, et quelques autres démonstrations que la cour où vous êtes fasse, je n'en serai point inquiet, parceque je sais que ce ne sera que la fable de la montagne enceinte et que tout n'aboutira à rien. Comme je vous ai déjà fait avertir par mon ministère des affaires étrangères avec combien de chaleur le comte Tschernyschew a sollicité, quoique jusqu'ici sans succès, d'avoir des subsides de la cour de Londres,54-1 j'en tire la conséquence qu'il faut bien que la cour de Russie soit assez courte en argent pour soutenir ses ostentations, parcequ'elle sollicite avec tant d'empressement les subsides de l'Angleterre.

Federic.

Nach dem Concept.



54-1 Die Mittheilung an Warendorff war durch einen Ministerialerlass vom 11. August erfolgt, auf Grund einer Meldung von Klinggräffen, Hannover 8. August.