4487. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Berlin, 28 août 1750.

Je vous sais bon gré des particularités que vous m'avez marquées par votre dépêche du 23 de ce mois au sujet du dernier entretien que vous avez eu avec le baron de Wrede.62-2 Elle me confirme dans le sentiment où je suis, que c'est une affaire résolue et constatée entre les cours de Vienne et d'Hanovre qu'on veut passer, l'année qui vient, à l'élection d'un roi des Romains en faveur de l'archiduc Joseph, qu'on briguera en attendant, par tous les moyens possibles, d'avoir sinon l'unanimité, au moins une pluralité marquée des voix des Électeurs à ce sujet, et qu'au bout du compte l'affaire ne manquera pas aux deux cours susdites, dès qu'elles la mettront sur le tapis.

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Pour ce qui regarde les cas qui vient d'arriver à Hanovre avec un bas-officier de mon régiment du corps, j'en suis bien fâché, d'autant plus que c'est absolument contre mon ordre, quand les miens entreprennent de pareils attentats.63-1 J'aurais souhaité que vous eussiez pu me marquer d'abord le nom de ce bas-officier, ce que vous tâcherez de faire encore; en attendant, vous ne laisserez pas de déclarer, là où vous le trouverez convenable, que j'étais bien marri de ce que quelqu'un des miens avait commis un pareil attentat, que c'était bien à mon insu et contre mes ordres les plus absolus que pareilles entreprises se faisaient, mais que, si j'en étais informé, je mettais sûrement bon ordre là-dessus, au lieu que, si l'on ne m'en avertissait pas, il me serait impossible d'y mettre d'empêchement.

Federic.

Nach dem Concept.



62-2 In der Vorlage verschrieben Haslang.

63-1 Es handelt sich um einen Werbeexcess.