4503. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Glogau, 4 septembre 1750.

Je vous sais bon gré du compte que vous m'avez rendu, par votre rapport du 30 passé, de la conversation qu'il y a eu entre le duc de Newcastle et le ministre palatin, qui n'a pas laissé de me donner quelques lumières sur différentes choses.

Je ne suis point en peine pour être bien instruit des intentions présentes et des projets de la cour d'Hanovre; j'en suis parfaitement informé et surtout des vues qu'elle a et des moyens dont elle se sert pour faire constater l'élection d'un roi des Romains dans la personne de l'archiduc aîné d'Autriche; mais cette même connaissance exacte que j'ai de toutes les batteries que la cour d'Hannovre a dressées de concert avec celle de Vienne à ce sujet, me fait voir qu'il sera presque impossible de mettre des obstacles à ce que cette élection ne parvienne pas à sa consistance.

Pour ce qui regarde les particularités qu'un de vos amis a vues dans une des dépêches du sieur Williams,73-1 je dois vous dire que votre ami n'a pas tout lu et que je sais de science certaine qu'il s'agit encore dans les commissions du sieur Williams d'un traité de subsides à faire entre l'Angleterre et la Saxe, de même que d'une alliance secrète entre l'Angleterre et les deux cours impériales et entre le roi de Pologne, comme électeur de Saxe, que Williams doit offrir, comme aussi d'un prêt en argent que l'Hanovre veut faire contre une hypothèque en terres à constituer à celle-ci. C'est pourquoi le service le plus essentiel que vous saurez me rendre parmi ces circonstances, ce sera de tâcher à<74> bien approfondir si Williams marque de la satisfaction dans ses dépêches relativement à la disposition où il a trouvé la cour de Dresde, et du succès de sa négociation. Un avis pareil de votre part me suffira pour juger du reste.

Federic.

Nach dem Concept.



73-1 Nach den Informationen Klinggräffen's sollte der Hauptzweck der Sendung Williams' nach Warschau die Gewinnung der sächsischen Churstimme für die Römische Königswahl sein. „Le chevalier Williams n'a point eu d'argent à répandre.“