4508. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN [A CELLE].

Breslau, 10 septembre 1750.

Je viens de recevoir ici les deux dépêches que vous m'avez faites du 28 passé et du 3 de ce mois. Quant à ce qui regarde l'affaire de l'élection d'un roi des Romains, j'entrevois de plus en plus que c'est autant qu'une affaire faite, à laquelle, à la vérité, je m'opposerai de mon mieux quand on la mettra sur le tapis, mais que je ne saurais nullement empêcher. Malgré cela, vous ne laisserez pas de continuer d'avoir toute l'attention possible sur tout ce qui peut avoir du rapport à cette affaire, pour me marquer les progrès qu'on y fait successivement.

Vous devez savoir d'ailleurs que mes lettres de Varsovie m'apprennent qu'il y a actuellement des conférences sans fin entre le comte Brühl, le ministre de Russie, Keyserlingk, le sieur Williams et les Czartoryski, de façon qu'il n'y a point à douter qu'il se brasse des choses de conséquence entre ces gens-là.

Je suis bien fâché de l'étourderie et de la mauvaise action que le bas-officier Hansen a commise,76-2 et qui va directement contre tout ce que j'ai ordonné sur de pareils sujets. Avec tout cela, je souhaiterais que vous sauriez trouver des moyens pour sauver ce malheureux le mieux qu'il sera possible, cette fois-ci encore.

Au reste, j'agrée que vous alliez faire un tour à Celle pour vos affaires particulières, quoiqu'il faudra que vous vous arrangiez en sorte que mon service n'en souffre nullement.

Federic.

Nach dem Concept.

<77>

76-2 Vergl. S. 63.