4555. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 11 octobre 1750.

J'ai bien reçu votre dépêche du 29 du mois dernier. Quant à celle que vous m'avez adressée immédiatement, je vous dirai qu'après avoir mûrement réfléchi sur l'affaire d'un mariage à constater entre le prince Gustave et la jeune princesse de Danemark,104-4 je l'ai trouvée toutà-fait bonne et de façon que je crois avoir lieu de m'en réjouir fort quand elle succédera ; les suites n'en sauraient être que heureuses, vu<105> que par là les intérêts de la Suède deviendront en quelque manière communs d'avec ceux du Danemark, et que surtout le Prince-Successeur en Suède aura de quoi attacher le roi de Danemark à ses intérêts, vu que celui-ci sera obligé de prendre part à tout ce qui regarde particulièrement ledit Prince et sa succession. D'ailleurs, il n'y aura aucunement à risquer, vu le temps assez éloigné encore où la célébration de ce mariage saura se parfaire.

Vous ne manquerez pas de vous expliquer de la sorte envers ma sœur, la Princesse Royale, et de lui témoigner de ma part en des termes bien obligeants combien j'étais sensible à la confiance qu'elle avait bien voulu mettre en moi pour demander mon avis sur une affaire de telle importance que celle-ci.

Federic.

Nach dem Concept.



104-4 Vergl. S. 64.