4680. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

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Rohd berichtet, Stockholm 27. November, auf den Immediaterlass vom 13. November (S. 149) : „Madame Royale m'a chargé de témoigner de nouveau à Votre Majesté et de sa part l'extrême obligation qu'elle Lui doit de Ses attentions et de la bonté dont Votre Majesté veut bien entrer dans ses intérêts, et, quant à l'affaire même, elle m'a dit qu'elle la croyait pour le présent arrangée, de façon que le baron de Fleming devait

Potsdam, 12 décembre 1750.

Votre dépêche du 27 dernier m'est bien parvenue, et c'est avec une satisfaction particulière que j'ai vu tout ce que ma sœur, la Princesse Royale, m'a bien voulu faire marquer par vous. Cependant il faut que je vous dise que je crois être en droit de soupçonner encore

avoir présenté actuellement la lettre formelle et probablement reçu la réponse affirmative. Mais pour ce qui était de la condition que la princesse de Danemark soit élevée en Suède, que ce ministre avait ordre d'en lâcher la proposition, de manière seulement à faire sentir au ministère de Danemark qu'elle serait appuyée formellement par les États à la prochaine Diète en Suède. Son Altesse Royale y ajouta qu'en conséquence elle avait la parole de ses amis qu'ils employeraient tout leur crédit à cette assemblée pour qu'effectivement les États eux-mêmes se chargent de l'effectuer au- près de la cour de Copenhague.

Au demeurant, j'ai été assuré de de réunir un jour les deux couronnes au moyen de ce mariage est un des principaux motifs qui ont porté le Sénat à se décider en sa faveur et à le regarder comme très avantageux.“

que le Danemark ne chemine pas tout-à-fait droit; car l'on continue toujours de me marquer de Pétersbourg190-1 qu'il n'y avait nulle apparence que le comte de Lynar quitterait si tôt la cour de Russie et que sa conduite qui était toujours la même, et l'envoi clandestin de ses courriers, joint à d'autres indices, ne saurait qu'inspirer de violents soupçons contre la droiture de la cour de Copenhague, de façon, dit-on, que ces démarches singulières devraient dessiller les yeux à celles de France et de Suède et l'engager à ne pas se laisser endormir par les assurances et les protestations de celle-là.

Toutes ces circonstances-là, et vu la grande crise où se trouvent les affaires du Nord, m'ont fait penser s'il ne convenait pas aux

Toutes ces circonstances-là, et vu la grande crise où se trouvent les affaires du Nord, m'ont fait penser s'il ne convenait pas aux intérêts de la Suède d'avoir à la cour de Russie un ministre plus adroit et vigilant et plus fait aux affaires qu'il ne me paraît pas que le soit le sieur Greiffenheim,190-2 surtout où je ne saurais plus avoir, sans blesser ma dignité et la bienséance, un ministre en Russie.190-3 Vous tâcherez de faire remarquer convenablement tout ceci aux ministres bien intentionnés de la Suède et me marquerez par une dépêche immédiatement adressée à moi, ensuite, comment ils se sont expliqués là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.



190-1 Vergl. S. 184.

190-2 Vergl. Bd. VII, 324. 32S.

190-3 Vergl. S. 166 Anm. 1.