4710. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 2 janvier 1751.

J'ai bien reçu votre rapport du 21 de décembre. Si l'on croit là où vous êtes que la cour de Vienne aura des ménagements pour la<210> France dans l'affaire de l'élection d'un roi des Romains, mes avis de Londres sont que le roi d'Angleterre pense de la pousser avec toute la vivacité possible.

Selon moi, le malheur ne serait pas trop grand pour la France et pour moi, si l'on brusque l'affaire. Nous protesterions contre, resterions tranquilles à cet égard et regarderions avec des yeux indifférents ce que le parti contraire y entreprît. Au surplus, comme il me paraît qu'il y a un peu d'affectation de ce qu'on nomme toujours mes intérêts, quand les ministres de France s'énoncent sur la susdite affaire, je dois vous répéter que je n'ai rien à demander à la charge de la cour de Vienne relativement à ce sujet, et je crois qu'il conviendra que vous vous expliquiez de la sorte envers M. de Puyzieulx, quand l'occasion s'y prêtera.

Federic.

Nach dem Concept.