4756. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

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Klinggräffen berichtet, Wien 23. Januar : „Le comte de Barck me dit qu'après l'arrivée d'un courrier de Pétersbourg, il y a quatre ou cinq jours, il avait appris de trois différents bons endroits qu'on avait appris que le sieur Warendorff devait, selon l'étiquette de la cour, prendre congé par une audience; qu'à moins de cela il ne partirait pas.“

Potsdam, 2 février 1751.

Votre dépêche du 23 passé m'est bien parvenue. Vous pouvez assurer au comte de Barck que c'est un conte imaginé à plaisir que l'anecdote qu'on lui a marquée au sujet du sieur Warendorff et de l'audience à laquelle l'on avait voulu l'obliger pour se congédier formellement.

Il n'y a rien qui me surprend, quand vous me marquez que la cour où vous êtes soit vivement piquée contre moi pour ma lettre que j'ai écrite à l'électeur de Mayence;242-2 tous ceux qui ne suivent pas aveuglément ses volontés, s'y doivent attendre. Il ne me reste qu'à apprendre quel a été le succès de la conversation que j'ai eue en dernier lieu avec le comte Puebla, dont je vous ai fait déjà envoyer le précis par écrit.242-3 Quelques pures et sincères qu'aient été mes intentions à ce sujet, je ne dois pas me flatter que ladite cour l'aura vu de bon œil.

Je viens de recevoir la lettre du 21 du mois dernier dont vous avez chargé le comte Podewils, et qui [m'a été] envoyée de Neisse.

Je suis bien aise du biais que vous avez pris pour finir bientôt l'affaire de la vente de mes domaines en Hollande. Cependant je ne suis pas tout-à-fait d'accord avec vous sur les raisons que vous alléguez pour qu'il faudrait rabattre du prix de la vente la somme de 2,075 écus que je dépense jusqu'ici pour l'entretien de quelques gens d'affaires et domestiques de ces domaines. Il faudra considérer que, vu que ces domaines étaient séparés et éloignés de mes autres provinces, j'étais obligé d'entretenir séparément des gens qui avaient soin de leur administration; or le cas est tout autre, quand le Prince-Stathouder en aura fait l'acquisition, parcequ'il ne lui faudra que des gens qui sont déjà en ses gages, pour avoir l'intendance de ces domaines, et d'ailleurs on ne rabat jamais du prix d'une maison ou d'une terre qu'on vend, les gages des domestiques que l'acheteur est obligé d'entretenir à sa convenance.

 

Au reste, j'ai mes raisons pourquoi je vous avertis pour votre direction que vous ne devez point voir par les yeux de votre prédécesseur, le comte Podewils, les affaires qui regardent la cour de Vienne, ni suivre simplement les insinuations qu'il vous aura faites à cet égard, mais que vous devez voir plutôt par vos propres yeux tout ce qui se passe, et peser bien mûrement les affaires dont vous me ferez vos rapports.

Federic.

Nach dem Concept.



242-2 Vergl. S. 182 Anm. 2.

242-3 Vergl. S. 233. 23S. 239.