4784. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 12 février 1751.

Milord. La lettre que vous venez de me faire, m'a fait un plaisir sensible, par la facilité avec laquelle vous vous êtes prêté à remplir les vues du duc de Brunswick par la suppression de l'article qu'il désire dans l'acte de la garantie du Roi votre maître au traité fait entre moi et le Duc, en substituant l'autre à la fin du troisième article séparé de ce traité, tel que vous l'avez bien voulu coucher vous-même. Je me suis expliqué amplement là-dessus envers le prince Ferdinand, son frère, je lui ai communiqué les pièces qu'il lui faut, et j'ai tout lieu de croire que les insinuations qu'il fera au Duc, opéreront que toute cette affaire sera parvenue à sa perfection dans très peu de temps. Je joins une copie du projet de l'acte de garantie tel que je le fais parvenir au Duc, après y avoir supprimé le passage qui lui paraissait un peu trop dur à son égard.

Au surplus, je vous fais mes remercîments de la communication que vous avez bien voulu me faire des nouvelles intéressantes qui vous ont été marquées par M. de Puyzieulx; je suis du même sentiment que lui que l'électeur de Cologne nous sera toujours préférable, à tous égards, au duc de Gotha, et j'approuve fort que vous en ayez d'abord averti<263> mon ministre comte Podewils, afin que celui-ci allonge habilement la négociation avec Gotha, sans cependant la rompre entièrement, jusqu'à ce qu'on sache où l'on en sera avec le susdit Électeur.

Federic.

Nach dem Concept.