4814. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

<284>

Chambrier berichtet, Paris 12. Februar, dass Puyzieulx sich ihm gegenüber nach Mittheilung der dem Grafen Puebla übergebenen Aufzeichnung283-2 noch nicht geäussert habe. „Je suis fort tenté de croire que, si le comte Tyrconnell fait ici son rapport fidèlement de ce que Votre Majesté a fait entendre au comte de Puebla, et qu'il dise la part qu'il y a eue,283-3 l'on soit ici un peu fâché de l'article qui regarde la Suède, sur la forme présente de son gouvernement, pour pouvoir dire en Suède que le comte Tyrconnell a pris cela sur lui, ou que c'est Votre Majesté seule qui l'a voulu.“

Potsdam, 27 février 1751.

J'ai bien reçu vos rapports du 12 et du 15 de ce mois. Dans les propos que j'ai tenus au comte Puebla sur mes différends avec sa cour et dont je vous ai fait communiquer la copie du précis qu'on lui en a donné par écrit, je crois m'être expliqué dans des termes si mesurés sur l'article concernant la Suède, que ni elle, ni qui que ce soit ne pourra trouver à redire. Aussi ai-je fait communiquer au ministère de Suède la copie dudit précis, qui au moins jusqu'à présent n'a rien dit en contraire et qui plutôt en a paru content.

Au surplus, je crois avoir lieu de présumer que la démarche que j'ai faite à ce sujet, amènera ces affaires à des négociations, et que, si alors la France, comme je me le flatte, reste ferme et parle avec dignité, nous obligerons les cours de Vienne et de Londres de plier et de nous donner les déclarations et les assurances que nous leur demandons relativement à la conservation de la tranquillité du Nord.

J'ai été bien fâché d'apprendre encore ce que vous me marquez touchant la mauvaise administration des finances de France.283-4 Je suis étonné de ce que pas un des ministres ne prend à tâche d'éclaircir le Roi

 

là-dessus et lui fasse voir clairement l'état de sa recette et de sa dépense, pour qu'on y observe une meilleure économie, sans déroger à la magnificence. Serait-il possible que tous ceux qui approchent ce Prince, se soient donné le mot de laisser entièrement dépérir les finances, en même temps que le peuple se voit opprimé par le poids des impôts?

Federic.

Nach dem Concept.



283-2 Vergl. S. 233.

283-3 Vergl. S. 238.

283-4 Vergl. S. 277.