4890. AU PRINCE DE PRUSSE A KYRITZ.

[Potsdam], 17 [avril 1751].

Mon très cher Frère. Sans doute que vous saurez la grande nouvelle; voilà ma sœur reine de Suède. Tout jusqu'à présent s'est passé au mieux, et il faut espérer que cela ira à la confusion de nos ennemis.

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Je ne doute point, mon cher frère, que votre présence ne fasse un bien infini à votre régiment de cavalerie. Pourvu qu'ils ne ménagent pas les vieux chevaux et qu'ils fassent toutes les manœuvres de la façon qu'elles leur sont si clairement prescrites, ils ne pourront manquer d'être en bon ordre et en état de combattre du jour au lendemain. Je suis si occupé qu'il ne me reste que le temps de vous embrasser et de vous assurer de la tendre amitié avec laquelle je suis inviolablement, mon très cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.