4932. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 11 mai 1751.

J'ai bien reçu votre rapport du 1er de ce mois. Vous concluez bien justement que ce sera la vraie pierre de touche de la sincérité des sentiments des deux cours impériales si l'on continuera les démonstrations guerrières sur les frontières de la Finlande et de la Livonie ou non. En attendant, j'ai vu des lettres de Pétersbourg357-1 qui assurent que le chancelier Bestushew avait déclaré à ses amis qu'il avait trouvé la déclaration du nouveau roi de Suède aussi satisfaisante à sa cour, comme si celle-ci l'avait projetée elle-même, et qu'on avait tout lieu d'en être content. Si ces avis sont justes, il faudra voir quelles en seront les suites. On me marque de Londres que le duc de Newcastle venait de déclarer ministérialement à l'ambassadeur de France que le roi d'Angleterre et son ministère étaient satisfaits de la déclaration susdite et qu'on avait expédié un courrier à Guy Dickens avec ordre de s'expliquer sur ce ton et engager le ministère de Russie à s'en contenter. L'on ajoute que le baron de Münchhausen a dit à un de ses amis que, si malgré cela la cour de Russie s'avisait encore de remuer, elle ne trouverait aucune assistance ni de l'Angleterre ni de la cour de Vienne.

Federic.

Nach dem Concept.



357-1 Van Swart an die Generalstaaten, Petersburg 24. April.