4965. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 31 mai 1751.

Pour répondre à votre rapport du 22 de ce mois, je vous dirai que je remarque de plus en plus, par tout ce qui me revient, que la cour de Vienne commence à s'adoucir, parcequ'elle s'aperçoit sans doute qu'elle a manqué ses vues en Angleterre. Vous ne l'en perdrez cependant pas moins de vue, elle avec toutes ses menées. Pour ce qui est-des affaires de finance de cette cour, vous, qui êtes sur les lieux, pourrez le mieux approfondir leur véritable état, et si elles se trouvent en ordre ou non. B est incontestable que les revenus de l'Impératrice-Reine ont considérablement augmenté par les dispositions qui y ont été faites; mais il est aussi à savoir d'un autre côté que cette Princesse est obérée de fortes dettes.

Quant à mes domaines en Hollande, je m'imagine que le prince d'Orange ne manque pas de volonté pour en faire l'acquisition, mais que c'est faute d'argent qu'il en est empêché. Quoi qu'il en soit, si vous pouviez faire réussir la vente desdits domaines dans le courant de<377> la présente année, je le reconnaîtrais comme un service essentiel que vous m'auriez rendu en cette affaire.

Federic.

Nach dem Concept.