5011. AU CHAMBELLAN D'AMMON A PARIS.

Ammon berichtet, Paris 1. Juli: „Le cardinal Tencin se dispose à partir dans quelques jours pour se rendre à Lyon, il garde un profond silence sur les motifs qui l'ont déterminé à quitter la cour, ses meilleurs amis n'y conçoivent rien et paraissent surpris qu'un homme qui toute sa vie a été rongé d'ambition, ait pu se résoudre à s'enterrer dans son archevêché, pour y donner des bénédictions et suivre les processions. Sa place au Conseil n'est pas encore remplie; on commence même à croire que la cour n'y pourvoira point, le nombre des ministres d'Etat n'étant pas fixe. Le maréchal de Richelieu qui est un des compétiteurs, a dit à un de ses amis : « Je ne sais si on me mettra du Conseil, mais si on le fait, je n'y resterai pas longtemps, je suis trop véridique, on me donnera du pied au cul au bout de six mois. »“

Potsdam, 15 juillet 1751.

Je vous suis obligé des anecdotes que vous m'avez marquées par votre dépêche du 1er du courant. Quoique je ne les ignorasse pas tout-à-fait, il est cependant toujours bon d'en avoir plus de certitude. Si le comte d'Argenson407-1 ne se soutient pas, nous n'y perdrons guère; mais ce que je vous ordonne bien précisément, c'est que vous ne devez absolument pas vous mêler d'aucune de ces brigues, mais vous tenir parfaitement clos et boutonné là-dessus et appliquer plutôt toute votre attention à finir bientôt et heureusement votre commission.

Federic.

Nach dem Concept.



407-1 Sic.