5064. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A COPENHAGUE.

Potsdam, 21 août 1751.

Tout ce que vous me marquez par votre rapport du 14 de ce mois relativement à l'entretien de l'abbé Lemaire avec le comte de<435> Moltke, et ce que celui-ci a dit au premier touchant la négociation du Danemark avec la Russie sur la cession du Holstein, est très vrai et s'accorde parfaitement avec des avis qui m'en sont revenus de bon lieu de Pétersbourg même,435-1 ces dits avis portant en substance que, quoique le ministère russien eût fait espérer à la cour de Copenhague que cette négociation, pour rompue qu'elle était, pourrait néanmoins être renouée et entamée de nouveau, pour être conduite à une fin désirée sous la médiation de l'impératrice de Russie, le Grand-Duc n'en avait cependant absolument pas voulu entendre parler et qu'il s'était enfin mis aux genoux de l'Impératrice, pour décliner la cession de son duché de Holstein, alléguant qu'elle serait contraire à toutes les assurances par écrit qu'on avait données là-dessus au feu Duc son père; que sur cela l'Impératrice avait renvoyé cette affaire à son ultérieure délibération.

Voilà ce que j'ai bien voulu que vous sussiez, quoiqu'uniquement pour votre direction seule.

Federic.

Nach dem Concept.



435-1 Vergl. S. 430. 431.