5128. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A LEIPZIG.

Potsdam, 12 octobre 1751.

De la manière que les ministres saxons se prennent relativement aux affaires du crédit et de la Steuer, en conséquence de votre dépêche du 9 et de celles du 1er et du 6 de ce mois, il faut que la tête leur tourne, pour courir si précipitamment à la ruine du pays. Je voudrais<476> bien savoir qui est proprement l'auteur du rescrit qu'on vient de rendre public,476-1 et si c'est peut-être le frère du comte de Brühl.476-2 Au surplus, j'approuve les remontrances que vous vous êtes proposé de faire au comte Hennicke, pour ne pas assujettir les miens qui ont acquis des billets de Steuer depuis la dernière foire, aux pénibles discussions qu'on en prétend faire en conformité du rescrit qu'on a publié à ce sujet. D'ailleurs, quoique je ne veuille point protéger mes sujets qui contre ma défense feront un négoce illicite des billets de Steuer, et qu'en outre je laisse faire les Saxons tels arrangements qu'ils trouveront convenables à l'égard de la Steuer, il s'entend cependant toujours que rien se fasse en préjudice de l'article 11 du traité de Dresde et des prérogatives y stipulées en faveur de mes sujets créanciers de la Steuer.

Je vous sais bon gré de la communication de ce que le comte Lynar a marqué au ministre de Danemark; tout ce qu'il y dit touchant la négociation de subsides entre l'Angleterre et la Saxe, est exactement conforme à la vérité, et ses remarques sont bien judicieuses. S'il y a moyen que vous puissiez tirer plus d'éclaircissements encore sur ledit sujet par ce canal, ne manquez pas de m'en faire communication. Au reste, soyez attentif sur les nouvelles de Pologne et continuez à me marquer ce que vous en aurez appris.

Federic.

Nach dem Concept.



476-1 Vergl. S. 467 Anm. 1.

476-2 Vergl. S. 454. 467.