5164. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A FONTAINEBLEAU.

Potsdam, 30 octobre 1751.

Milord. N'ayant point eu de vos nouvelles par l'ordinaire dernier, je vous fais cette lettre pour vous dire que mes avis de Vienne sont que, malgré tous les efforts que mes ministres là font auprès de l'ambassadeur de France, le marquis de Hautefort, pour le rectifier des soupçons que la cour de Vienne a trouvé moyen de lui inspirer contre moi, et de le convaincre de la droiture de mes intentions sur la commission dont le sieur de Dewitz est chargé, il n'en reste moins dans ses préjugés, en sorte que mes susdits ministres tiennent qu'à moins qu'il ne lui vienne des ordres de sa cour de changer de langage, tout le reste lui est suspect. Je trouve donc nécessaire que vous cherchiez l'occasion d'en parler modestement et en termes convenables, sans que mes ministres à Vienne soient exposés, au marquis de Puyzieulx, pour le prier de ma part de vouloir bien faire en sorte que le marquis de Hautefort eût des ordres, soit de soutenir de la part de sa cour les négociations du sieur de Dewitz, ou de ne pas être, au moins, contraire à celles-ci.

Federic.

Nach dem Concept.

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