<10> étant bien sûr que, dans la situation présente où la Saxe se trouve, elle ne saurait du tout ou du moins que fort peu contribuer à la balance de l'Europe.

Federic.

Nach dem Concept.


5283. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Berlin, 15 janvier 1752.

J'ai bien reçu votre rapport du 31 du décembre dernier. Il m'est très indifférent si le comte Lieven ou quelque autre est dans la confiance de la cour,1 quoique, si tout ce dont on l'accuse est juste, son caractère ne doive être tout-à-fait bon. Mais ce que je prends plus à cœur que tout cela, c'est ce que le Sénat est autant piqué contre le Roi qu'il le chicane jusqu'aux moindres bagatelles, ce qui me paraît au moins être ridicule et impertinent. Il faut espérer que ces animosités passeront, et que de part et d'autre on travaillera à se réconcilier.

Quant au bruit dont le général Rosen a fait son rapport que les Russes allaient fortifier un poste sur le territoire de la Finlande suédoise, je suis persuadé que vous accusez juste, quand vous regardez ce bruit comme nullement fondé, et controuvé apparemment pour donner une fausse alarme à la Diète. Car quelle apparence y a-t-il que la Russie, qui est déjà en possession de forteresses presqu'imprenables, comme Wibourg etc., de ce côté-là, voudrait jeter son argent tout-à-fait inutilement :

Au reste il n'y aura point de difficulté à ce que je ne prévienne le roi de Suède sur l'achat de trois étalons de Prusse, et j'y aviserai, quand le comte Lieven sera arrivé ici.

Federic.

Nach dem Concept.


5284. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Berlin, 15 janvier 1752.

Votre dépêche du 8 de ce mois m'est parvenue, et j'attends présentement votre rapport sur les instructions que M. Lemaire recevra de sa cour au sujet de l'affaire de Knyphausen et sur la tournure que cette affaire prendra alors.

J'ai fait mes déclarations à ladite cour en sorte qu'on doit les regarder comme mon ultimatum et qu'il faudra s'attendre de ma part que je ne ferai aucun pas de plus que je n'ai fait à cet égard.2

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Bd. VIII, 496. 498.

2 Vergl. Bd. VIII, 488. 489.