<105> sera obligée de plier, en sorte qu'on procèdera doucement à la susdite élection.

Federic.

Nach dem Concept.


5437. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 2 mai 1752.

Comme le ministre de Suède nommé pour aller à Pétersbourg y relever le sieur de Greiffenheim va apparemment partir bientôt, mon intention est que vous lui devez parler avant son départ au sujet d'un capitaine nommé de Stackelberg,1 qui a été en mon service, mais qui eut le malheur qu'en faisant un voyage, il y a quelques années déjà, en sa patrie la Livonie, le chancelier Bestushew lui a fait faire une querelle allemande, en lui imputant qu'il avait voulu engager des gens du pays pour entrer en mon service, en sorte qu'il a été emprisonné depuis ce temps-là et qu'il est, autant que je sais, encore aux arrêts.

Comme je n'ai eu aucune nouvelle de ce pauvre officier depuis qu'il n'y a plus un ministre de ma part à la cour de Pétersbourg, vous prierez le susdit ministre de Suède de vouloir bien s'enquérir à son arrivée à Pétersbourg du sort de cet officier et me faire avertir par M. Wulfwenstjerna ce qu'il est devenu.

Voici la réponse que j'ai faite à la Reine, ma soeur, à la lettre que vous aviez jointe à votre dernière dépêche.

Federic.

Nach dem Concept.


5438. A LA REINE DE SUÉDE A STOCKHOLM.

Potsdam, 2 mai 1752.

Ma très chère Sœur. J'ai reçu la lettre que le sieur de Rohd m'a fait parvenir de votre part. Il faut bien que je vous fasse mes excuses de ce que je ne sache y répondre de ma main propre, vu qu'un accès de goutte qui m'a pris assez violemment depuis quelques jours, ne me le permet pas encore; mais comme je commence à m'en remettre, j'espère d'être bientôt à même de pouvoir m'expliquer envers vous avec cette ouverture du cœur que vous me connaissez, sur ce que vous me marquez des affaires de Suède. Je comprends parfaitement qu'il y a des choses qui ne sauraient que vous gêner encore, mais, autant qu'il me paraît, les affaires sont assez bien passées encore pour une première Diète. Vous savez, ma très chère sœur, que je ne prends d'autre intérêt aux affaires de Suède qu'autant qu'elles regardent votre satisfaction et le bonheur de votre famille; ainsi comptez que je serai toujours charmé d'embrasser les occasions où je pourrai vous être utile à quelque chose.



1 Vergl. Bd. V, 567; VI, 594; VII, 38; VIII, 9.