<119>sidérables encore en Silésie; ainsi j'attends d'apprendre de vous si vous croyez bien faisable que vous sauriez engager l'un ou l'autre de ces gens de venir s'établir à Berlin en acceptant la susdite charge.

J'ai écrit à la régence à Königsberg de me marquer au plus tôt s'il s'y trouve là quelque sujet possessionné dans mes pays qui avait en même temps des biens en Lithuanie et qui voudrait s'engager à bâtir à mes frais quelque maison à Grodno.1

Au reste, vous remercierez le lieutenant Zenge de la bonne volonté qu'il a marquée pour rentrer en mon service, en lui disant que je ne trouvais pas de ma convenance d'accepter son offre.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


5458. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 21 mai 1752.

J'ai bien reçu votre rapport du 13 de ce mois. Puisqu'il plaît au baron de Bernstorff de chicaner contre une chose [telle] que celle du passeport que j'ai fait demander pour le libre passage de quelques grains que je ferai passer le Sund et qui a été d'usance depuis tout temps, il faut bien le laisser faire à son loisir, et j'attendrai le temps quand vous pourrez m'envoyer ce passe-port. En attendant, comme ce ministre fait trop remarquer son animosité contre moi, vous contribuerez de votre mieux sous main pour le brouiller de plus en plus avec le comte de Moltke, dont la politesse qu'il vous a témoignée à l'occasion dudit passeport, m'a charmé. J'ai été d'ailleurs très satisfait d'apprendre les bonnes dispositions où se trouve le sieur de Thienen2 à mon égard; aussi tâcherez-vous de l'y conserver par toutes les attentions convenables de votre part, tandis que son séjour à Copenhague continuera encore.

Federic.

Nach dem Concept.


5459. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 23 mai 1752.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait à la date du 16 de ce mois. Je reconnais sensiblement le témoignage des sentiments et d attention pour moi que le comte de Moltke a bien voulu donner à l'occasion de l'affaire du passe-port que j'ai fait demander. Quoique le sujet ne soit guère important, cependant ce penchant qu'il marque vers moi, fait que je souhaiterais bien de pouvoir me l'attacher de plus près encore par quelque marque réelle de mon affection pour lui. C'est pourquoi je demande votre avis si vous croyez être de sa convenance,



1 Als Gesandtschaftshotel für die Zeit der Reichstage.

2 Vergl. S. 109.