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5479. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 10 juin 1752.

Votre rapport du 29 de mai dernier m'est bien entré, en réponse auquel je dois vous dire que M. de Saint-Contest pourrait bien se voir fort éloigné de son compte, en cas qu'il voulût tant faire que de se flatter que la cour de Vienne voudra bien être assez docile pour se laisser fléchir aux sollicitations de celle d'Angleterre de satisfaire l'Électeur palatin sur ses prétentions, la cour de Vienne étant si fort éloignée d'acquiescer à quelque accommodement à cet égard qu'elle l'est d'accorder à la république de Hollande le traité de barrière et l'abolition du tarif aux Pays-Bas. Aussi est-on persuadé à Hanovre qu'il ne reste rien à faire pour fléchir la cour de Vienne sur l'article de la satisfaction due à l'Électeur palatin, et on y pense à mettre en œuvre les moyens propres à constater l'élection projetée d'un roi des Romains par une grande majorité de voix, lequel expédient n'étant point goûté de la cour de Vienne, il faudra pour dernière ressource ou que l'Angleterre se charge elle seule de tous les frais et dépenses de l'élection d'un roi des Romains, ou bien qu'elle abandonne et laisse tomber entièrement cette affaire.

Au reste, je me rapporte ici à ce que mes ministres du département des affaires étrangères vous communiqueront de nouvelles qui nous sont entrées en dernier lieu de Vienne.

Federic.

Nach dem Concept.


5480. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam,11 juin 1752.

J'ai bien reçu votre rapport du 3 de ce mois et je conviens avec vous qu'il ne faut pas se presser pour faire un présent de ma part au comte de Moltke, vu que les circonstances n'y sont à présent point convenables, et que d'ailleurs il n'y a, au moment où nous sommes, aucun objet pour le faire.

En attendant, vous cultiverez toujours soigneusement l'amitié dudit comte de Moltke et ferez tout ce qui dépend de vous pour l'entretenir dans les bons sentiments qu'il m'a témoignés jusqu'ici.

Federic.

Nach dem Concept.


5481. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Stettin, 13 juin 1752.

Comme en conséquence de votre dépêche du 12 de ce mois M. de Saint-Contest demande d'être instruit pas vous du nombre des troupes que la cour de Cassel voudrait donner contre des subsides de la