<139> qu'on a fait courir sur votre sujet depuis peu. Vous n'ignorez pas les sentiments d'amitié et d'affection que j'ai pour vous, et que je m'intéresse véritablement à tout ce qui vous regarde, comme un ministre bien intentionné et qui n'aime que la gloire de son maître; vous ne douterez donc pas non plus de la sincérité de l'aveu que je fais que votre sort ne me saurait pas être indifférent. Je ne veux cependant pas vous cacher que je ne me trouve pas encore entièrement hors d'inquiétude à cet égard. Ce seront vos nouvelles qui m'en tireront. Je les attends avec impatience. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach dem Concept.


5494. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 24 juin 1752.

Votre rapport du 12 de ce mois m'est bien entré. Comme je vous ai déjà fait parvenir par mes ministres du département des affaires étrangères sur quel pied le sieur de Vergennes s'est expliqué à Hanovre1 tant au duc de Newcastle qu'au ministre de l'électeur de Mayence, le comte de Stadion, résidant à Hanovre, lorsque le premier a su que Sa Majesté Britannique était intentionnée de brusquer l'élection d'un roi des Romains, je m'y rapporte ici, en y ajoutant seulement que je me tiens très assuré que ce que le sieur de Vergennes a déclaré en substance à ce sujet, ne laissera que de faire une grande impression à la cour d'Hanovre, pourvu que le ministère de France soutienne sa dite déclaration.

Au surplus, je ne veux pas vous laisser ignorer que le ministre de l'électeur de Cologne, baron d'Asseburg, est parti depuis peu de Bonn pour le pays de Hildesheim. On prétexte à la vérité qu'il a dû entreprendre ce voyage pour être d'autant plus à portée des négociations d'Hanovre, afin de les observer plus à son aise, mais je soupçonne, moi, que dans le fond ce pourrait bien être l'effet d'une disgrâce de la part de l'Électeur son maître et que le comte de Metternich2 a trouvé moyen de culbuter ledit baron d'Asseburg.

Federic.

Nach dem Concept.


5495. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 24 juin 1752.

Je me remets sur ce que mes ministres du département des affaires étrangères vous marqueront sur la différence qu'il y a entre ce que vous avez appris touchant le traité de Madrid et entre ce qui nous en est entré de nouvelles, ainsi qu'il ne me reste cette fois que de vous



1 Vergl. S. 136. 137.

2 Vergl. S. 48.