<141> maison à louage et que vous cherchiez à vous accommoder aussi bien que vous saurez pour le loyer.

Ce que l'on vous a dit en conséquence de votre rapport du 20 de ce mois touchant le refroidissement entre la cour de Vienne et le roi d'Angleterre, tout comme entre ces deux cours et celle de Saxe, avec toutes les circonstances qui y sont jointes, est exactement vrai et un juste tableau de l'état où ces affaires sont actuellement, et, quant aux négociations du sieur Gross, je ne doute pas que la cour de Dresde ne veuille traîner au possible de s'expliquer catégoriquement là-dessus et même d'en esquiver la conclusion, parcequ'elle ne trouve aucunement sa convenance dans cette accession.

Au reste, pour ce qui regarde le sieur Rehnitz,1 vous devez être tout tranquille sur son sujet, puisque je lui ai fait ordonner tout exprès de ne plus sortir de la ville de Potsdam sans mon agrément préalable. Quant aux autres choses dont l'homme d'affaires demande d'être pourvu, le sieur Hecht aura soin de tout, sans que Rehnitz y soit aucune ment mêlé.

Federic.

Nach dem Concept.


5497. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 24 juin 1752.

Votre dépêche du 13 de ce mois m'a été bien rendue. J'applaudis à ce que vous avez dit au baron de Hœpken au sujet de la cour de Russie, quand il vous a entretenu des rapports qu'il en avait reçus du sieur Greiffenheim. A quelle occasion, je veux bien vous faire observer que, si depuis quelque temps la susdite cour a montré beaucoup d'animosité contre moi, ce n'est point par une haine particulière que la nation ou même la cour me porte, mais que c'est plutôt l'ouvrage du seul chancelier Bestushew, qui, piqué sans rime ni raison contre moi et soufflé par les Autrichiens, a su se prévaloir de son autorité pour entraîner sa cour à me montrer un grand fonds d'humeur; ainsi donc que, dès que ce ministre passionné sera culbuté ou qu'il n'existera plus, toute cette haine et animosité cessera. Au surplus, rien n'est plus naturel que d'attribuer cette douceur que la cour de Russie fait paraître à présent vers la Suède, en premier lieu à ce que celle-là n'a plus de sujet de plaintes contre la dernière, vu qu'elle n'a rien changé dans sa forme de gouvernement, et qu'en second lieu le crédit du Chancelier n'est peut-être à présent plus ce qu'il a été, quand lui seul fît la pluie et le beau temps. Au reste, je suis persuadé que, dès qu'il existera un jour du changement à la cour de Russie, alors le crédit de celle de Vienne y tombera d'abord, et, quoique la Russie affectera



1 Vergl. S. 124.