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5500 AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Rohd berichtet, Stockholm 16. Juni, über die Feierlichkeiten beim Schlüsse des Reichstags (15. Juni). „C'est ainsi qu'a fini cette Diète intéressante à bien des égards, tranquille de loin et orageuse de près, où deux partis nouveaux1 se sont disputé la balance, où la liberté de parler a été poussée fort loin, où l'affection qu'on porte au Roi a contrebalancé la force du parti sénatorial, où les aigreurs commençaient de gagner, de façon qu'il était nécessaire de la finir, et où on aurait pu réussir en bien des choses, si on n'eût pas fait bien des fautes.“

Charlottenbourg, 27 juin 1752.

Comme j'ai tout lieu d'être bien satisfait des rapports que vous m'avez faits pendant tout le temps de la Diète qui vient de finir heureusement, et que j'applaudis au jugement que vous en faites dans votre dépêche du 16 de ce mois, mais qu'il n'est point à présumer que, cette période finie, il arrivât en Suède des choses qui sauraient demander mon attention particulière, je serai bien aise que vous ne me fassiez plus de longs rapports sur des choses de moindre importance, à moins que n'arrivent des évènements intéressants et extraordinaires où il sera nécessaire que j'en sois instruit par des détails circonstanciés.

Federic.

Nach dem Concept.


5501. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Klinggräffen berichtet, Wien 17. Juni: „Lorsque je m'informai, il y a trois jours, à la campagne du baron de Bartenstein auprès d'un ami sur ce qu'il croyait que la cour d'ici ferait pour la cour de Dresde et l'Electeur palatin, je le trouvai plus tempéré que ci-devant; car, au lieu qu'il était toujours persuadé fort qu'on ne ferait rien, il se servit cette fois-ci de l'expression qu'il croyait qu'on ferait difficilement quelque chose.“

Charlottenbourg, 27 juin 1752.

Je suis persuadé que la remarque que vous avez faite sur le ton changé de votre ami, en lui parlant des satisfactions à faire aux cours palatine et de Saxe, est juste; mais quoi qu'il en soit, je ne crois pas encore l'affaire de l'élection aussi avancée que celles de Vienne et d'Hanovre se l'imaginent, et il n'est pas décidé encore si moyennant de l'argent on fera tout avec la cour de Manheim. D'ailleurs le plan de faire accéder la république de Hollande me paraît d'une exécution encore bien difficile, car quelque appât que ce serait pour elle, si la cour de Vienne la satisfaisait relativement à la barrière, néanmoins son accession au traité de Pétersbourg sera toujours une chose bien difficile, vu que mes lettres m'assurent que même les partisans les plus zélés de l'Angleterre en Hollande conviennent que dans



1 Vergl. Bd. VIII, 509.