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à la succession en Pologne, ne vous attendez pas à des démarches de vigueur de la part du roi de Pologne contre ce plan, ce Prince étant si faible et si aveuglé par son premier ministre qu'il n'en fera rien; tout au contraire ce dernier, vendu qu'il est aux deux cours impériales, l'entraînera à donner lui-même ses troupes contre ses propres intérêts, quand la cour de Vienne le voudra.

Federic.

Nach dem Concept.


5546. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A COMPIÈGNE.

Potsdam, 29 juillet 1752.

C'est à mes ministres du département des affaires étrangères auxquels j'ai laissé le soin de vous instruire en détail des raisons pourquoi les protestations contre l'élection d'un roi des Romains ne sauraient se faire qu'à la première convocation du Collège Électoral;1 aussi je vous renvoie sur la dépêche qu'ils vous feront là-dessus, et me borne à vous dire que, quant aux investitures électorales, je saurais bien laisser s'en démêler les autres Électeurs comme ils pourront, vu que ma prérogative là-dessus est fondée dans le traité de la paix de Dresde.2

Quant aux moyens proposés pour culbuter le baron de Bernstorff à Copenhague, j'applaudis fort à la façon dont M. de Saint-Contest pense là-dessus; aussi mon intention n'a jamais été de brusquer cette affaire, mais d'y aller avec tout le ménagement possible. Au reste, mandez-moi de quelle manière M. de Saint-Contest a envisagé la réponse que la cour de Vienne a donnée au baron de Beckers à son dernier mémoire sur les prétentions de l'Électeur son maître.3

Federic.

Nach dem Concept.


5547. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 29 juillet 1752.

Vos dépêches du 22 et du 25 de ce mois me sont parvenues. Je suis très satisfait de la manière judicieuse et sage dont vous avez répondu au comte de Brühl et à ses propos ridicules touchant les billets de la Steuer saxonne; aussi devez-vous continuer à le presser, pour que mes sujets créanciers soient indistinctement satisfaits sur leurs prétentions. Quant à celui que j'enverrai la foire prochaine à Leipzig, vous savez que j'y ai nommé le sieur de Klinggraeffen4 à Berlin.5

J'ai trouvé admirable l'idée qui vous est venue pour faire établir dans mes États le jeune Hennicke,6 afin de se mettre à l'abri des pour-



1 Vergl. S. 179.

2 Vergl. S. 173.

3 Vergl. S. 179.

4 Accisedirektor in Berlin. Vergl. Bd. VIII, 125. 140.

5 Vergl. S. 164. Unter dem 29. Juli erhält das Departement der Auswärtigen Affairen die Weisung, eine Instruction für Klinggräffen aufzusetzen.

6 Sohn des verstorbenen Ministers (S. 137).