<189> troupes que vous y avez accusée, je serai bien aise que vous me l'envoyiez encore.

Je ne me promets rien de consolant de la réponse que M. de Contest vous fait attendre relativement aux demandes de la cour de Cassel.1 Puisqu'on manque des fonds pour contenter celle-ci, et qu'en conséquence on a rien à offrir ni à donner, on cherchera des défaites et tout au plus l'on voudra mettre en longueur la négociation.

Quant à ces différends entre le clergé et le Parlement en France qui vont en augmentant, je pense que c'est le clergé qui y pousse le plus et qui se sert de cet artifice pour faire tomber entièrement en oubli le payement du dixième auquel on l'a voulu astreindre.2

Federic.

Nach dem Concept.


5561. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 8 août 1752.

J'ai bien reçu votre rapport du 29 dernier. Ne doutez plus de l'accession faite de la Saxe au traité de Pétersbourg; outre les avis certains que j'ai de l'ordre positif qu'on a envoyé au sieur de Funcke de signer incessamment cette accession, vous vous souviendrez de ce que je vous ai toujours dit que les deux cours impériales et l'Angleterre n'auront qu'à vouloir sérieusement pour faire passer la Saxe par où ils voudront.

Quant à l'accession prétendue de l'Angleterre au traité de Madrid,3 je crois avoir tout lieu de douter encore de son existence; j'estime plutôt que l'Angleterre aimera mieux de garder les mains libres, pour être la médiatrice des différends qui pourront s'élever à l'occasion de ce traité entre les parties contractantes.

Au reste, je serais bien aise que vous vous appliquiez pour être instruit des exercices et des manœuvres qui seront faits dans les camps de cavalerie que la cour où vous êtes va former. Si l'on ne fait d'autres que ceux qu'on a faits l'année passée, j'en suis assez instruit, mais s'il y a de nouveaux, vous me rendrez un service bien agréable, quand vous pourrez faire en sorte que j'en serai instruit avec précision.

Federic.

Nach dem Concept.


5562. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 8 août 1752.

J'ai fort bien reçu vos rapports du 29 dernier et du 1er de ce mois et vous renvoie, pour ce qui regarde l'insulte faite à quelqu'un de vos



1 Vergl. S. 161.

2 Vergl. Bd. VIII, 598.

3 Vergl. S. 117.