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5567. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 12 août 1752.

La particularité que vous me rapportez dans le passage chiffré de votre dépêche du 1er de ce mois, n'a fait qu'augmenter auprès de moi l'estime que j'avais déjà conçue pour le général Rosen, gouverneur de Finlande. Il serait à souhaiter pour le bien de la nation suédoise que tous ses gouverneurs et commandants imitassent un exemple aussi louable, savoir qu'ils entrassent dans tous les détails et qu'ils tâchassent de tenir appliqués et alertes dans le service les officiers sous leurs ordres.

Quant au reste, vous continuerez de me mander ce qui vous entrera encore sur le retour du roi de Suède, lequel je n'aurais pas cru si prochain qu'on l'annonce à cette heure, et vous y ajouterez soigneusement tout ce que vous aurez pu apprendre de nouvelles renfermées dans les dépêches que le dernier courrier de Constantinople1 a portées en Suède.

Federic.

Nach dem Concept.


5568. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRFFEN A VIENNE.

Potsdam, 12 août 1752.

Quoiqu'il soit bien vraisemblable, comme vous présumez, que le courrier que milord Hyndford a reçu de sa cour en dernier lieu, lui ait apporté de nouvelles instructions relativement à la réponse que la cour où vous êtes a donnée au baron de Beckers,2 cependant je sais encore de bon lieu que le roi d'Angleterre a envoyé ordre au susdit ministre de se rendre à Hanovre, apparemment pour lui donner les dernières instructions et le renvoyer après à Vienne. En attendant, mes avis sont qu'à Hanovre on laisse entrevoir un mécontentement marqué contre [la cour de] Vienne et que l'on dit à qui le veut entendre de vouloir abandonner tout le projet de l'élection, si la dernière ne veut pas se désister de ses caprices et devenir plus raisonnable qu'elle n'a été jusqu'à ce moment-ci.

Au reste, je ne saurais guère faire usage de ce que vous me dites de l'indolence et du peu d'application du ministre de France, puisque Je sais ou j'en suis avec ses supérieurs là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


5569. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 12 août 1752.

J'ai bien reçu votre dépêche du 30 du mois dernier. Je ne crois pas avoir lieu de regretter de ce que je me suis expliqué un peu naturelle-



1 Vergl. S. 182.

2 Vergl. S. 179.