<211> content, si de tous vos expédients il n'en réussit qu'un seul, et alors tout ira bien.

Quant à la crainte que le palatin de Belcz a paru avoir que la Diète ne dégénérât à une Confédération et que les Russes ne s'en mêlent plus qu'il le faut, vous devez rassurer lui et tous les Polonais vos amis qui vous en parleront, en leur insinuant qu'il n'y avait rien à craindre là-dessus et que ceux qui voudraient parvenir à de pareilles extrémités, y songeraient plus d'une fois après la révolution qui est arrivée à Constantinople1 et qui ne laisse pas de causer beaucoup d'appréhension aux cours de Pétersbourg et de Vienne.

J'ai ordonné à la caisse de légation à Berlin de vous payer préalablement à tout autre les 500 ducats qu'il vous faut pour votre maison à Grodno, de même que le compte de votre voyage et du transport que vous avez adressé au département des affaires étrangères. Au reste, je ferai rechercher exactement les plaintes que le comte de Brühl vous a faites par rapport au maître de poste à Schwiebus; en attendant, je ne veux point vous laisser ignorer qu'il y a eu bien des plaintes déjà sur la manière dont les domestiques des Saxons et surtout ceux du comte de Brühl ont traité mes gens, jusqu'à vouloir leur donner des coups de bâton et de fouet, et d'autres plus grands excès encore que je ferai examiner et vous en communiquer alors les faits, pour qu'il en soit remédié à l'avenir.

Federic.

Nach dem Concept.


5596. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Neisse, 14 septembre 1752.

Je vous sais bon gré de la communication que vous m'avez faite du projet d'accommodement entre la cour palatine et celle de Vienne, proposé par le comte Stadion au baron de Wrede.2

Comme vous aurez déjà vu, par la dernière dépêche que nous avons eue de milord Maréchal, de quelle manière la cour de France pense sur ce projet et qu'elle l'envisage comme captieux et nullement admissible, vous direz de ma part à M. de La Touche que je me conformerai sur tout ceci à ce que sa cour avisera, et que je règlerai mes démarches touchant ledit accommodement aux sentiments qu'elle fera paraître à cet égard.

Quant à la fâcheuse nouvelle de la mort du sieur Castera, vous avez parfaitement bien rencontré mes pensées là-dessus, et j'ai fait écrire



1 Vergl. S. 196.

2 Der mainzische Vermittelungsvorschlag nimmt als Grundlage des Ausgleiches in Aussicht: Zahlung von 1,200,000 Gulden an den Churfürsten von der Pfalz am Tage der einmüthigen Wahl eines Römischen Königs; Restitution der Herrschaft Pleystein; das Privilegium de non appellando illimitatum für alle pfälzische Besitzungen; Anwartschaft auf Ortenau oder ein Lehen von gleichem Werthe. Vergl. s. 179. 197. 203.