<214> auch in österreichischen Landen seit 1739 wirklich dorten gewohnet, als österreichische Unterthanen angesehen werden sollen.

Ihr habet Euch also hiernach zu achten und Ihr, der von Dewitz, das Original von dieser Meiner Resolution zu Eurer Direction mit Euch zu nehmen, Ihr, der Graf von Münchow, aber eine exacte Abschrift davon zu Eurer Nachricht zu behalten.

Friderich.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


5599. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A VARSOVIE.

Schweidnitz, 17 septembre 1752.

Je viens de recevoir votre dépêche du 9 de ce mois en même temps que celle du 2 sous numéro 2, qui, pour avoir fait le grand détour par Berlin, m'avait manqué jusqu'à présent. Il m'a fait plaisir d'apprendre que le sieur Benoît, pour le temps qu'il est en Pologne, s'est assez mis au fait des affaires de ce pays-là pour que vous puissiez tirer de bonnes lumières de ses connaissances; il faut cependant, malgré cela, que vous redoubliez d'attention et que vous payiez de votre personne, vu la perte que nous avons faite du sieur Castera et qui malheureusement vient à vous manquer par là.

Quant aux menaces qu'on fait à Varsovie par rapport à une Diète par confédération, je suis persuadé qu'il ne s'agit de rien de tout cela, vu que les circonstances ne sont pas assez favorables et qu'il s'en faut de beaucoup que la tranquillité à Constantinople soit tellement rétablie que les deux cours impériales voudraient le faire accroire.

Pour ce qui regarde la somme qui servirait à augmenter celle que vous avez déjà reçue pour en faire votre usage à la Diète, et que vous souhaiteriez qu'elle fût tenue prête à Kœnigsberg, il faut avant tout que vous vous expliquiez à combien vous estimez que cette somme doit aller. Je crois d'ailleurs que la somme que vous avez actuellement en mains, suffira pour parvenir à vos fins, vu surtout qu'il faudra bien que la France y mette du sien. A l'occasion de quoi je veux bien vous faire Observer qu'il faudra que le ministre de France commence à faire les corruptions nécessaires, et que, quant à vous, vous ne donniez du vôtre que lorsque le grand coup devra se frapper, étant au reste d'une convenance absolue d'éviter de payer d'avance.

Concernant les cris que les nonces de la Grande-Pologne doivent faire à la Diète contre les prétendus impôts qu'on doit avoir mis ici sur les bestiaux et les grains de Pologne, vous ne manquerez pas de donner votre attention à cette affaire et vous tâcherez d'avoir des gens prêts pour crier contre tout ce que les susdits nonces voudront proposer là-dessus. Il est d'ailleurs absolument faux et controuvé qu'on ait mis des impôts sur les bestiaux quand ils entrent aux foires de bétail en