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5622. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 7 octobre 1752.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 30 du mois dernier. J'ai tout lieu d'être satisfait de la conduite sage et ménagée que vous avez observée dans ce qui regarde le baron de Bernstorff; mais indépendamment de tout cela, je suis d'avis que vous vous observiez bien dans toutes les démarches que vous faites à ce sujet, pour ne pas trop vous commettre, car pour vous dire ce que je pense làdessus, je ne suis pas sans appréhension que, vu le peu de fermeté que les comtes de Moltke et de Dehn font paraître dans cette affaire, il n'y ait à craindre qu'elle ne reste sans succès. Ce que je laisse cependant à votre considération, ne sachant pas en juger aussi bien [que] vous, qui êtes sur les lieux.

Federic.

Nach dem Concept.


5623. AU PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A POTSDAM.

Prinz Ferdinand von Braunschweig berichtet, Potsdam 8. October: „Par une lettre datée du 6 du courant qui m'est parvenue hier au soir du Duc régnant, mon frère, il me marque l'extrait suivant; « J'ai reçu avec la plus vive reconnaissance les éclaircissements et surtout la déclaration que Sa Majesté a daigné de donner à vous au sujcet de l'affaire de Bentinck,1 étant persuadé que le roi de Danemark et ses ministres, hors Bemstorff, seront charmés de sortir des embrouillements que ledit Bernstorff a causés. Je tâcherai de faire usage des intentions du Roi votre maître, dignes de Sa Majesté, Cependant, je ne ferai aucun pas par lequel Sa Majesté peut être compromise de la moindre façon. »“

Potsdam, 9 octobre 1752.

Monsieur mon Cousin. Je suis tout-à-fait sensible à l'attention que vous avez bien voulu avoir pour m'informer par votre lettre du 8 de la façon dont le Duc régnant, M. votre frère, pense sur ce que je lui ai fait communiquer par rapport à l'affaire de Bentinck. Il ne peut que m'être très agréable d'apprendre la manière prudente dont il en veut bien faire son usage, sans que j'en sois aucunement compromis. Votre Altesse connaît au surplus, les sentiments avec lesquels je suis de Votre Altesse etc.

Federic.

Nach dem Concept.


5624. AU ROI DE FRANCE A FONTAINEBLEAU.2

Potsdam, 9 octobre 1752.

Monsieur mon Frère. Il se présente si souvent des occasions de remercier Votre Majesté des attentions qu'Elle a pour moi, que je crains à la fin de L'importuner par mes remercîments ; je ne saurais cependant



1 Vergl. S. 220.

2 Vergl. S. 219. 220.