<244> de plus le ministre de l'Empereur1 paraissait être derechef en grande liaison avec le baron de Bernstorff, qui de son côté négligeait entièrement l'abbé Lemaire : enfin, qu'il paraissait partout que ce Bernstorff avait pris son parti de ne chercher dorénavant son salut que dans le parti opposé, après qu'ii se voyait démasqué et hors d'état par là de tromper plus longtemps les cours amies.

Vous ferez part de toutes ces particularités à M. de Saint-Contest dans tout leur détail et lui ferez observer s'il ne convenait pas de songer sérieusement à présent aux moyens d'éloigner de la cour de Danemark un sujet tel que le sieur de Bernstorff, qui ne cherche qu'à faire tout le mal qu'il peut à la France et à ses amis et qui ne cessera pas de mettre tout en pratique pour renverser le bon système, pour mettre de la désunion entre le Danemark et la Suède et pour détacher le premier des intérêts de la France. Tachez de faire bien réfléchir M. de Contest là-dessus et marquez-moi précisément de quelle manière il se sera expliqué envers vous à cet égard.

Federic.

Nach dem Concept.


5636. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 17 octobre 1752.

J'ai vu par votre dépêche du 6 de ce mois sur quel pied on continue jusqu'ici d'envisager là où vous êtes la négociation concernant l'élection d'un roi des Romains. Ce que je puis vous dire là-dessus, est que, selon toutes les apparences, vous aurez le plaisir de voir Sa Majesté Britannique de retour à Londres sans avoir parfait son ouvrage favori et qui a été proprement le sujet principal de son voyage en Allemagne, lequel aussi aurait été constaté sans cette roideur extrême que la cour de Vienne y a marquée.

Federic.

Nach dem Concept.


5637. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 17 octobre 1752.

Votre rapport du 7 de ce mois m'a été bien rendu. Comme il m'est entré depuis peu un avis de Pétersbourg suivant lequel il doit être un mécontentement universel parmi la nation russienne par rapport à un plan qui doit être remis au Sénat et que la cour paraissait vouloir soutenir absolument, en conséquence duquel le prix du sel doit être haussé jusqu'à 70 copeks au-dessus du prix ordinaire par poud, ou 33 livres de Hollande, au profit de l'Impératrice, et que d'ailleurs chaque famille de la nation doit être obligée de se pourvoir d'une cer-



1 Rosenberg.