<259>

5659. AU SECRÉTAIRE PLESMANN A DRESDE.

Potsdam, 4 novembre 1752.

J'ai beaucoup de peine à m'imaginer que le prétendu campement en Saxe parvienne à sa perfection, je pense plutôt, nonobstant même toutes les apparences que renferme votre rapport du 31 d'octobre dernier, qui devraient faire croire le contraire, que ce n'est que par grimace et pure fanfaronnade que la Saxe en agit là-dessus jusqu'à présent comme elle fait.

Au moins n'y aura-t-il personne qui pourra se figurer que la Saxe veuille jeter à pure perte une somme de 70 à 80,000 écus, ayant manque outre cela de chevaux et d'équipages de campagne, articles qui font encore un objet considérable de dépense à laquelle la Saxe ne pourrait suffire que fort difficilement à l'heure qu'il est.

Je crois donc plutôt qu'après qu'il aura été beaucoup parlé dudit campement, qu'on aura même fait différentes ostentations à ce sujet, on se contentera de dire qu'on était résolu de le différer jusqu'à un autre temps.

Pour ce qui regarde le marchand de mousselines dont vous faites mention, vous ne discontinuerez pas de l'encourager au possible — quoiqu'avec prudence et sans vous exposer à vous attirer quelque fâcheuse affaire — dans son dessein de venir s'établir dans mes États, en lui disant que, dès qu'il viendrait ici et se déclarerait à cet égard, il pouvait compter pour sûr qu'il y serait reçu aux conditions qu'il souhaitait, pour justes et raisonnables qu'elles pourront être.

Federic.

Nach dem Concept.


5660. AU PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A POTSDAM.

Prinz Ferdinand von Braunschweig berichtet, Potsdam 5. November, über eine Mittheilung seines Bruders, des regierenden Herzogs von Braunschweig, folgenden Inhalts: „Je ne vous ai rien dit d'une réponse préalable que j'ai de Copenhague,1 parcequ'on m'a promis de me donner des éclaircissements. On me barque par avance d'une joie infinie sur ta sentiments de Sa Majesté du Roi votre Maître envers Sa Majesté Danoise et on déclare de vouloir faire tout son possible pour les mériter. On dit en gros qu'on attrait ordre aux abus et inconvénients dont l'affaire de Bentînck ne donnait que trop de preuves, et on promet de s'expliquer ultérieurement.“

Potsdam, 6 novembre 1752.

Monsieur mon Cousin. Je vous sais tout le gré imaginable de ce que vous avez bien voulu me communiquer des nouvelles que le Duc régnant, M. votre frère, a eues en dernier lieu de Copenhague, et vous prie de vouloir l'assurer de ma reconnaissance sans égale de ce qu'il embrasse aussi aimablement qu'il le fait, tout ce qui peut avoir du rapport à mes intérêts et au bien commun de la bonne cause.



1 Vergl. S. 220. 232.