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5305. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 1er février 1752.

J'ai reçu votre rapport du 18 du janvier passé, au sujet duquel je n'ai cette fois qu'à vous dire que vous devez être extrêmement attentif sur les nouvelles qu'on aura à la cour où vous êtes touchant la négociation entre les cours de Vienne, d'Espagne et de Sardaigne à Madrid1 afin de m'informer exactement de tout ce que vous aurez appris, vu que c'est à présent un des points qui méritent le plus mon attention.

Federic.

Nach dem Concept.


5306. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 5 février 1752.

J'ai bien reçu votre rapport du 2 de ce mois et vous sais bien du gré de l'attention que vous me marquez en m'informant exactement des suites que l'affaire du monopole du tabac a eues et qui a causé tant de mésintelligence entre le premier ministre et le comte Hennicke.2 Comme vous croyez que celui-ci n'y pourra pas résister longtemps, marquez-moi votre sentiment sur les conséquences qui résulteront par rapport aux affaires intérieures de la Saxe, quand le susdit comte Hennicke n'en aura plus la direction.

Federic.

Nach dem Concept.


5307. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Rohd berichtet, Stockholm 25. Januar: „J'ai tâché de me mettre au fait de la façon de penser des ambassadeurs de France et de Danemark relativement à la proposition du comte de Tessin,3 et je l'ai trouvée très différente l'une de l'autre. Le marquis d'Havrincourt m'a paru appréhender que l'avis que les Russes ont dessein de fortifier le passage de Pomalasund, nonobstant qu'il soit situé sur le territoire de Suède et qu'il y ait un petit détachement de troupes suédoises, ne se vérifie, et que ce ne soit leur intention de profiter de la division qui règne ici pour pêcher en eau trouble … Le baron de Juel, au contraire, est du sentiment que toute cette alarme s'en ira en fumée et qu'il n'est pas concevable que la Russie veuille faire une pareille e démarche en face de toute la Diète sans

Potsdam, 5 février 1752.

J'ai été bien aise que vous m'ayez instruit par votre dépêche du 26 dernier de la façon de penser, quoique bien différente l'une de l'autre, des ministres de France et de Danemark par rapport aux desseins attribués aux Russes en Finlande. J'avoue qu'il me paraît que le sieur Juel a toute la raison devant soi et que ses conjectures sont les plus justes. En attendant, vous pouvez assurer au comte de Tessin que je ne ferai jamais moins sur ceci que la France, que j'irai en tout de concert avec elle et que



1 Vergl. S. 18.

2 Vergl. Bd. VIII, 535.

3 Vergl. S. 25 Anm. 4.