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5665. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A FONTAINEBLEAU.

Lord Marschall von Schottland berichtet, Fontainebleau 26. October: „Ayant demandé hier à M. de Saint-Contest quand il comptait que je pourrais faire partir le courrier qne Votre Majesté m'avait envoyé,1 il me répondit que cela ne pourrait guère se faire que dans sept ou huit jours.“

Potsdam, 7 novembre 1752.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 26 dernier. Par la raison que vous me marquez, j'attendrai tranquillement le temps où vous serez à même de renvoyer le courrier que je vous avais dépêché. Comme votre rapport ne m'offre pas d'ailleurs des choses bien intéressantes, je ne vous parlerai aujourd'hui que des nouvelles qui me sont arrivées encore relativement aux affaires de Turquie. Selon elles, il y a eu encore un tumulte parmi les Grecs à Constantinople, qui ont voulu déposer leur patriarche, mais que le Sultan, qui craint jusqu'à l'ombre d'une émeute, a su calmer d'abord moyennant des sommes en argent qu'il en a répandu. D'ailleurs, on me marque qu'on a vu une lettre de Rome du 11 du mois dernier au nonce à Vienne2 qu'on dit très bonne et qui a été communiquée au chancelier Ulfeld, en conséquence de laquelle les nouvelles qu'on recevait à Rome3 portaient que la guerre contre les Chrétiens était autant que certaine l'année prochaine et que les trésors du Kislar-Aga4 y étaient destinés. Je ne vous saurais garantir absolument cette nouvelle, ne vous la donnant que telle qu'elle m'est parvenue; mais ce que je puis vous dire précisément, c'est que les dernières lettres de Constantinople du 4 d'octobre, arrivées depuis peu à Vienne, n'ont du tout calmé encore les inquiétudes du ministère de Vienne, mais ont augmenté encore leur mauvaise humeur, tout comme les fréquentes conférences entre le comte Keyserlingk et le chancelier Ulfeld.

Federic.

Nach dem Concept.


5666. AU SECRÉTAIRE PLESMANN A DRESDE.

Potsdam, 11 novembre 1752.

Votre rapport du 4 de ce mois m'est bien entré et je compte que vous tâcherez de vous procurer quelque occasion propre pour vous acquitter convenablement et sans affectation auprès du comte Bestushew du compliment dont je vous ai chargé pour lui.5 Comme, au reste, vous mandez qu'on se trouvait obligé là ou vous êtes de prendre 24,000 écus de la caisse militaire pour en payer les frais du retour du roi de Pologne, il est à savoir encore d'où la cour de Saxe, se voyant tellement pressée pour ces sortes de dépenses, voudrait prendre les grandes sommes pour suffire aux frais du campement de ses troupes à former l'année qui vient.6

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 236.

2 Serbelloni.

3 der Vorlage: Vienne.

4 Vergl. S. 239. 249.

5 Vergl. S. 253.

6 Vergl. S. 259.