<265>

5667. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 11 novembre 1752.

J'ai reçu votre rapport du 29 dernier et ne puis vous marquer aujourd'hui autre chose que, pour ce qui regarde les affaires de Turquie, mes avis de Vienne continuent à m'assurer que la mauvaise humeur et l'inquiétude des ministres de la cour de Vienne, et particulièrement celle du baron de Bartenstein,1 touchant les nouvelles qui leur viennent de Constantinople, continuent également, et que l'ambassadeur de Venise2 s'était ouvert à un de ses amis à ce sujet que la situation des affaires y était toujours très critique, quoique bien des gens crussent, à en juger par le dehors, que tout était tranquille, mais que les instruits n'en pensaient pas de même.

Federic.

Nach dem Concept.


5668. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 14 novembre 1752.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 4 de ce mois, et vous renvoie, quant à la négociation d'Hanovre, à ce que la dépêche du Département d'aujourd'hui vous marquera de son succès infructueux, et que Sa Majesté Britannique s'est vu obligée de partir cette fois-ci d'Hanovre, sans avoir eu la satisfaction de voir achevé son ouvrage favori.

Au surplus, je ne veux point vous laisser ignorer que les nouvelles qu'on a eues en France relativement aux affaires de Turquie, diffèrent assez de celles qu'on vous en a données; car, selon celles-là, il paraissait, par des lettres qu'on recevait de Constantinople, que la sédition que la dernière révolution y avait excitée, était entièrement apaisée et les esprits disposés à se calmer; que l'ambassadeur de Venise3 avait reçu les mêmes nouvelles et que cette République commençait à reprendre de l'assurance et à se remettre du trouble dans lequel les premiers avis qu'on lui avait donnés, l'avaient d'abord jetée.

Quoique je doute encore de l'authenticité des ces nouvelles, j'ai bien voulu cependant vous en informer, pour que vous vous appliquiez afin d'approfondir d'autant mieux ces affaires et me marquer exactement ce que vous en aurez appris.

Federic.

Nach dem Concept.


5669. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 14 novembre 1752.

J'ai bien reçu votre dépêche du 2 de ce mois. C'est sans doute par les insinuations du ministre de Suède à la cour où vous êtes, le



1 Vergl. S. 239. 249.

2 Tron.

3 Mocenigo.