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5683. AU SECRÉTAIRE PLESMANN A DRESDE.

Plesmann berichtet, Dresden 18. November: „Ce fut avant-hier que je rendis visite au comte Bestushew,1 lequel, après que j'eusse fait tomber insensiblement le discours sur son séjour à Berlin, me dit qu'il pouvait se flatter d'y avoir beaucoup d'amis, et que surtout il ne pouvait assez se louer des bontés et des grâces dont Votre Majesté et le feu Roi Son père de glorieuse mémoire l'avaient comblé. Je saisis alors cette occasion pour lui dire que j'étais bien persuadé que cette marque de son attention pour Votre Majesté ne pourrait manquer de Lui être fort agréable, d'autant que je pouvais l'assurer fortement que Votre Majesté lui avait toujours conservé une estime fort distinguée et qu'Elle avait pris une part très sincère à tout ce qui lui était arrivé2 depuis le temps de son ministère à Sa cour; qu'il pouvait compter pour sûr que ces sentiments seraient invariables pour lui. Sur quoi, il me protesta qu'il en était pénétré de reconnaissance et qu'il conserverait toujours un attachement inviolable et respectueux pour Votre Majesté. Je voulus donner plus de force et un tour plus marqué à ce compliment, lorsqu'il survint quelqu'un qui mit fin à notre entretien. Au reste, il ne poursuivra sa route qu'au printemps prochain.“

Potsdam, 25 novembre 1752.

J'ai bien reçu vos deux rapports du 18 et du 21 de ce mois et je suis content de la manière dont vous vous êtes acquitté du compliment que je vous avais ordonné de faire au grand-maréchal comte de Bestushew.

Comme d'ailleurs il y a longtemps que vous n'avez sonné mo' sur le sujet de l'homme de confiance que vous savez, je désire de savoir seulement pour mon information si depuis tout le temps que la cour de Dresde a été absents en Pologne, cet homme ne vous a apporté rien d'intéressant et sur tout s'il n'a eu occasion de s'emparer de la pièce principale dont j'ai désiré avec empressement d'avoir une copie authentique,3 ainsi que des autres pièces qui y ont du rapport.

Federic.

Nach dem Concept


5684. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 28 novembre 1752.

Votre rapport du 18 de ce mois m'a été rendu. Je serai bien aise que vous approfondissiez au possible ce que c'est que cet emprunt de quatre millions de florins que la cour où vous êtes voudrait négocier, sur le crédit de l'Empereur, des États de Brabant, et la destination qu'on voudrait faire de cet argent, vu qu'il me paraît que par les arrangements que l'Impératrice-Reine a faits dans ses finances, elle ne saurait être en défaut d'argent pour ses dépenses ordinaires.

Pour ce qui regarde les affaires de Turquie, je veux bien vous0 faire observer que les lettres de France continuent4 d'assurer que tout est tranquille à Constantinople et qu'il n'y avait aucune apparence pour



1 Vergl. S. 253.

2 Vergl. Bd. VI, 553; VIII, 199.

3 Vergl. S. 95.

4 Vergl. S. 265.