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Au reste, il ne me paraît qu'il y aurait des changements dans les affaires de la France, si le duc d'Orléans venait à n'exister plus.

Federic.

Nach dem Concept.


5310. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 5 février 1752.

Il m'a fait plaisir de voir par votre dépêche du 26 de ce mois dernier que la proposition que vous avez faite aux ministres par rapport à la vente de la seigneurie de Turnhout, a pris faveur auprès d'eux. Quoique je ne sois nullement pressé à me défaire de ce domaine, je serai cependant bien aise, si la vente proposée constate, vu que par la situation de cette seigneurie, qui est au milieu des États du Pays-Bas de l'Impératrice-Reine, il pourrait arriver quelques petits démêlés,1 que je veux éviter soigneusement avec elle, ne désirant tant que de vivre constamment en paix et bonne harmonie avec cette Princesse. Quant à la négociation à Madrid, vous verrez par la dépêche qui vous vient à la suite de celle-ci qu'on regarde à Londres cette négociation autant que rompue.

Federic.

Nach dem Concept.


5311. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Potsdam, 8 février 1752.

J'ai vu entre autres par votre rapport du 1er de ce mois ce qu'on débite là où vous êtes sur un prétendu entretien fort vif que le sieur Michell à Londres y doit avoir eu avec le duc de Newcastle à l'occasion d'un refus donné de la part de la cour de Londres d'admettre les vaisseaux de la compagnie de commerce d'Emden dans les établissements anglais, mais vous devez hardiment soutenir que c'étaient là des contes inventés à plaisir et absolument controuvés. La vérité du fait est que le sieur Michell en a parlé en conséquence de ses ordres au duc de Newcastle, lequel lui a répondu qu'il en ferait son rapport au Roi son maître, mais du depuis l'affaire en est restée là, sans qu'il ait été question ni d'altercations ni d'entretiens vifs là-dessus.2 Quant aux autres diffamations qu'on fait en Hollande au sujet de la susdite compagnie d'Emden, je m'en soucie très peu et je laisse faire aux directeurs de cette compagnie aussi bien qu'ils l'entendent pour les intérêts de leurs associés. Rien n'est d'ailleurs plus naturel que de voir blâmer tout établissement nouveau par des gens qui croient être de leur intérêt de l'envier. Au surplus, vous continuerez toujours de m'informer le plus précisément de tout ce qui se passe sur vos lieux par rapport au gou-



1 Vergl. Bd. IV, 114. 117.

2 Vergl. S. 16.