<297> que la cour de Cologne vient de nous communiquer par rapport aux remontrances qu'elle avait faites à l'Électeur palatin, pour le fortifier à rester ferme dans l'union avec ses alliés et de ne point se mettre à la dépendance de la cour de Vienne. Malgré cela, je ne me flatte pas tout-à-fait du succès de ces représentations et, si j'ose le dire tout naturellement, je crains encore que l'Électeur ne donne dans les pièges qu'on lui a tendus, en attendant que nous autres ne puissions faire que des remontrances.

Federic.

Nach dem Concept.


5716. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Berlin, 30 décembre 1752.

J'ai reçu votre rapport du 23 de ce mois et ne saurais qu'à vous renvoyer à ce que je vous ai fait marquer par mes ministres du département des affaires étrangères relativement à la conduite que le ministre de Danemark à Vienne, le sieur Backhoff, continue d'avoir.1 Je ne crois point d'ailleurs que la cour de Pétersbourg fera quelque chose en faveur du Grand-Duc,2 bien au contraire j'estime qu'elle assistera plutôt le Danemark, selon le concert qui paraît être pris là-dessus entre lui et la cour de Vienne.

Federic.

Nach dem Concept.


5717. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Lord Marschall von Schottland berichtet, Paris 18. December: „Toutes les petites attentions ou même les petits présents flatteraient la vanité de la Marquise,3 surtout de la part de Votre Majesté, quoiqu'elle y soit si accoutumée que la plupart du temps elle ne les sent non plus qu'un parfumeur sent les bonnes odeurs dans sa boutique. Mais on ne la gagnerait pas par là. Elle est très intéressée, cependant elle n'oserait pas recevoir une somme de Votre Majesté, et elle courrait trop de risque de se montrer partiale en votre faveur. De plus, Sire, supposé que vous lui donniez une grosse somme, ce serait à pure perte; elle aurait toujours bien des échappatoires honnêtes de ne rien faire que ce qu'elle voudrait bien d'elle-même, ou ce qu'on lui conseillerait. Elle a besoin d'être sur ses gardes plus

Berlin, 30 décembre 1752.

J'ai bien reçu votre rapport du 18 de ce mois et vous sais un gré infini des idées claires et nettes que vous me donnez sur la véritable situation présente de la cour où vous êtes, qui me serviront de guides pour me bien conduire avec elle.

Pour ce qui regarde les affaires relativement à la négociation de la cour de Vienne avec celle de Manheim, nous n'en sommes guère instruits depuis que j'ai fait ma lettre à l'Électeur dont je vous ai envoyé la copie.4 Vous verrez par



1 Vergl. S. 280.

2 Vergl. S. 267.

3 Vergl. S. 275.

4 Vergl. S. 285.