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5719. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Berlin, 3 janvier 1753.

J'ai reçu à la suite de votre rapport du 31 du mois dernier le projet de la convention de commerce à faire avec la France tel que les ministres de France l'ont minuté et envoyé au chevalier de La Touche; au sujet duquel je vous dirai que, quoique je désirerais que dans l'article 4 du projet on eût expliqué avec plus de précision les avantages qu'on voudrait accorder à mes sujets commerçants relativement aux Hollandais,1 et qu'en conséquence on eût déclaré que les miens seraient traités sur un pied égal avec les Hollandais et les Anséatiques, en attendant qu'on conviendrait d'un tarif pour les marchandises provenantes de mes États — néanmoins, s'il n'y a pas moyen de faire admettre cette explication, ce que vous tenterez cependant auprès du sieur de La Touche, je me contenterai du projet et l'accepterai tel qu'il est, jusqu'à ce qu'on sera convenu, à la suite, d'un traité formel de commerce avec la cour de France. Au surplus, vous ne manquerez pas de remercier en mon nom le chevalier de La Touche des soins bien obligeants qu'il a bien voulu employer pour accommoder cette affaire, et des attentions qu'il m'a marquées à ce sujet, et vous communiquerez ensuite tout ce qui s'est passé à cet égard, au chambellan d'Ammon. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


5720. AU GRAND-TRÉSORIER DE LA COURONNE DE POLOGNE COMTE SIEDLENICKI.

Berlin, 4 janvier 1753.2

Monsieur le Grand-Trésorier de la Couronne. J'ai été fort sensible aux marques d'amitié que vous avez bien voulu me donner par la facilité avec laquelle vous vous êtes prêté à l'expédition des passeports que je vous avais demandés pour quelques de mes officiers chargés de la commission d'acheter en Ukraine des chevaux de remonte pour ma cavalerie légère.

Vous pouvez être persuadé que je vous en ai beaucoup d'obligation et que je saisirai avec plaisir les occasions qui se présenteront pour vous convaincre des sentiments d'estime que j'ai pour vous. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 225.

2 Vergl. S. 292 Anrn. Ein von dem Könige bereits vollzogenes Schreiben an Siedienicki, d. d. Berlin 29. December 1752, das u. A. die Wendung enthielt: „Le tableau qu'il [Maltzahn] m'a fait de votre façon de penser à mon égard et du soin que vous avez pris jusqu'ici pour le maintien d'une étroite intelligence entre moi et le royaume de Pologne“ stellte Maltzahn noch in Berlin am 4. Januar dem Grafen Podewils mit dem Anheimgeben zurück, die Ersetzung desselben durch ein in allgemeineren Ausdrücken gefasstes Schreiben veranlassen zu wollen: „Le tableau que j'ai toujours fait de sa façon de penser, ne saurait lui être avantageux: c'est un homme entièrement dévoué à la maison d'Autriche, avec lequel je n'ai aucune liaison.“