<315> la caisse de la Steuer de Saxe, vu les suites qui en résulteraient même au grand préjudice du roi d'Angleterre par rapport aux capitaux qu'il a prêtés à la Saxe. Tâchez donc de vous bien éclaircir sur toutes ces choses.

Federic.

Nach dem Concept.


5740. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Berlin, 20 janvier 1753.

J'ai reçu à la fois les dépêches que vous m'avez faites du 5 et du 8 de ce mois, et vous renvoie, quant aux affaires de la cour de Manheim, à ce que le rescrit ordinaire qui va vous arriver à la suite de cette lettre, vous marquera. J'ajoute seulement que vous devez dire à M. de Saint-Contest que, comme il était toujours bon de se concerter d'avance sur ce qu'il y avait à faire dans de certains évènements, je le priais de vouloir bien s'expliquer envers moi [de] ce qui nous conviendrait de faire, au cas que l'Électeur palatin prît le parti de s'accommoder avec la cour de Vienne, malgré toutes nos remontrances, et si alors, et quand il n'y avait plus moyen de l'en retenir, il ne nous conviendrait pas d'en dissimuler notre mécontentement et de faire plutôt de bonne grâce ce que nous n'avions pu changer et ce que nous serions obligé de faire à la fin, quoique de mauvaise grâce. J'attends au plus tôt possible ce que ce ministre vous aura répondu après y avoir bien pensé.

Nous venons de recevoir une nouvelle assez singulière par nos lettres de Hollande; c'est qu'il doit être passé un courrier anglais, le 7 de ce mois, à Utrecht, portant des ordres de la part du roi d'Angleterre à son ministère d'Hanovre pour compléter d'abord les troupes, remplir les magasins, garnir les arsenaux et pourvoir à tout ce qu'il faut pour la sûreté du pays. On marque d'ailleurs que les ordres de ce courrier étaient de passer d'Hanovre par la route de Lübeck à Pétersbourg, sans toucher le territoire de Prusse. Je serai bien curieux de savoir de vous si l'on est informé là où vous êtes de cette nouvelle et des raisons qui auraient pu occasionner une démarche aussi singulière.

Ce que je sais par un très bon canal, c'est que le comte de Brühl met tout en œuvre depuis quelque temps pour susciter contre moi les cours de Pétersbourg, de Vienne et de Londres et de leur inspirer de fortes jalousies à mon égard, et que d'ailleurs la cour de Dresde est sur le point d'accéder à présent au traité de Pétersbourg, circonstances dont par la première ordinaire je vous marquerai plus de détails.

Federic.

Nach dem Concept.