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Au surplus, vous observerez qu'en envoyant dorénavant quelque exprès avec des dépêches anecdotes pour moi, vous ne le chargerez d'aucune au Département, afin que l'envoi reste tout-à-fait secret.

J'espère que vous emploierez tout votre savoir-faire pour me satisfaire sur tout ce que je vous ai demandé ci-dessus, dont je vous rendrai compte comme d'un service des plus signalés que vous sauriez me rendre.

Federic.

Nach dem Concept.


5756. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 3 février 1753.

J'ai bien reçu votre rapport du 30 dernier et me réfère à la dépêche que je vous ai fait envoyer par votre domestique,1 qui apparemment sera de retour chez vous quand la présente vous arrivera. Ce que vous me marquez au sujet d'un avis qui vous est parvenu relativement au sieur de Santi, qui à son retour à Pétersbourg doit être le porteur de l'accession de la Saxe au traité de Pétersbourg, me paraît mériter confirmation, et je crois avoir lieu de douter que cette affaire soit déjà parvenue à sa perfection.

Au surplus, je vous recommande encore par celle-ci de me satisfaire, s'il y a moyen, sur les différents points qu'en conséquence de ma susdite dépêche j'ai souhaité de savoir de vous. Comme je me confirme de plus en plus dans mes soupçons qu'il y a eu autrefois question d'un partage de mes États entre la Saxe et la cour de Vienne et que ces cours ont passé quelque convention secrète là-dessus, je veux bien vous dire pour votre direction que, s'il y en a quelque chose, comme je me le persuade, il faut absolument que cela se soit fait l'hiver de 1744 à 45, quand le roi de Pologne retourna de Varsovie par la ville de Cracovie, par Bielitz et par la Moravie et la Bohême à Dresde,2 et où à ce passage le comte de Brühl fit un détour pour quelques jours à Vienne, et où incontinent après il envoya le sieur Saul pour y négocier secrètement. Je serais au comble de mes souhaits, si vous savez trouver par votre canal de quoi m'informer authentiquement sur ces affaires qui m'ont tant intéressé alors et qui me sauraient guider dans bien des choses.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Nr. 5755.

2 Vergl. Bd. II, 377. Die Unterzeichnung des Vertrages zwischen den Höfen von Wien und Dresden erfolgte am 18. Mai 1745.