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5757. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 3 février 1753.

J'ai bien reçu votre dépêche du 22 et ai hésité jusqu'à présent de vous répondre sur celle du 19 dudit mois, par le grand embarras où je me suis trouvé au sujet de la réponse du ministère français que vous y aviez jointe;1 car, à vous parler naturellement et sous le sceau du secret, j'ai été frappé de voir cette réponse aussi mal digérée et composée dans sa plus grande partie qu'il n'en est, je crois, point sortie encore d'aussi faible du ministère présent. J'en ai laissé entrevoir quelque chose, quoique le plus modestement du monde et sans blesser aucunement la délicatesse française, au chevalier de La Touche et je suis fort embarrassé encore de quelle manière je dois répliquer à cette réponse, vu que ce serait trop choquer ceux qui en ont part, que de vouloir réfuter les faux propos qu'on y a voulu soutenir. C'est aussi pourquoi je ne me presserai pas d'y répliquer, mais laisserai écouler quelque temps avant que d'y revenir, pour voir si la réflexion ne succèdera pour qu'ils pénètrent tout le faible dans cet écrit et s'en ravisent eux-mêmes.

Federic.

Nach dem Concept.


5758. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 6 février 1753.

J'accuse la réception de votre rapport du 26 dernier, par lequel j'ai appris avec plaisir le bon parti que le ministère a pris de renvoyer le sieur de Vergennes à Manheim, vu qu'il est très vraisemblable que la présence du ministre d'une cour qui donne des subsides à l'autre, arrêtera celle-ci pour ne pas donner dans des vues préjudiciables; aussi le rescrit du Département qui vous arrivera avec cette lettre, vous confirmera mes sentiments là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


5759. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewils und Finckenstein überreichen, Berlin 9. Februar, ein Schreiben des Freiberrn von Wachtendonck an den ersteren [Manheim 25 janvier] unter Anschluss der dem Baron Beckers von seinem Hofe ertheilten Instruction [Mannheim 22. Januar]. „Ces instructions sont entièrement conformes aux conseils que la

Potsdam, 6. Februar 1753.

Das gute Betragen des pfälzischen Hofes erfreuet Mich sehr. Es kann alles an M. de La Touche communiciret werden, sowie an Meine Ministres zu Paris und zu Wien.



1 „Memoire touchant les affaires de Pologne“ , als Beilage zu einem Schreiben des Königs von Frankreich, d. d. Versailles 14. Januar 1753, Antwort auf das Schreiben des Königs von Preussen vom 18. December 1752, Nr. 5702 S. 285.