<345> ministre à Stockholm, pour en faire des insinuations convenables au baron de Hœpken.

Au surplus, en réfléchissant sur le train qu'en conséquence de vos rapports les affaires continuent d'aller à la cour où vous êtes, il est impossible de pouvoir pénétrer encore quel système cette cour voudra adopter à la fin. Je suis persuadé que ce que le comte de Moltke a dit là-dessus à un de ses amis, est parti du fond de son cœur; mais comment peut-on concilier les assurances qu'il donne de l'attachement de son maître à son système présent, avec tous ces appareils de guerre qu'on prépare en Danemark? Ce que vous tâcherez d'approfondir au possible avec la prudence et la pénétration que j'ai reconnues de vous.

Federic.

Nach dem Concept.


5776. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Lord Marschall von Schottland berichtet, Paris 5. Februar: „, …Pour ce qui regarde les particularités qu'on a mandées de Hollande à Votre Majesté,1 j'aurai également soin de m'enquérir si on a connaissance ici. Mais supposé que cette nouvelle vienne à se confirmer, j'ai tout lieu de présumer que ces préparatifs ne sont fondés sur aucun autre motif que sur la crainte que le voisinage de Votre Majesté inspire au ministère d'Hanovre. Je suis même persuadé que, si la nation anglaise voulait user de représailles, le Roi ferait tout ce qu'il pourrait pour l'empêcher, afin de ne point exposer ses Etats héréditaires. Cependant, si contre toute apparence on prenait ce parti, Votre Majesté sait mieux que moi qu'Elle a à Sa disposition plus d'un moyen, nonseulement pour garantir Ses États, mais aussi pour faire des diversions avec succès. Je crois même qu'Elle ne devait point craindre une guerre maritime de la part de l'Angleterre; elle ne saurait prendre beaucoup de vaisseaux prussiens, et Votre Majesté pourrait faire des prises considérables sur elle, en faisant distribuer des patentes à des corsaires français et autres, pour faire des courses dans toutes les mers sous Son pavillon.“

Potsdam, 17 février 1753.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 5 de ce mois et vous sais bien du gré des bons avis que vous avez bien voulu me donner, supposé le cas que contre tout droit l'Angleterre voudrait s'aviser d'user de violences contre moi au sujet de la démarche que j'ai été obligé de faire pour procurer la satisfaction due à mes sujets des déprédations qu'ils ont injustement souffertes des armateurs anglais.

Si l'on osait ajouter foi à ce que les gazettes publiques de Leyde2 en ont publié, le roi d'Angleterre voudra prendre un parti violent pour ce sujet; mais si d'un autre côté mes lettres de Londres accusent juste, on a assez fort crié dans la Chambre des Communes, en insinuant des représailles contre moi, sur quoi cependant les gens de la cour n'ont point répondu, comme étant des objets hors de la question que l'on a examinée



1 Vergl. 3. 315.

2 Vergl. S. 335 Anm. 3.