<348>

S'en vengerait sur le pays d'Hanovre; mais comme il n'est pas naturel de soupçonner que le Roi et le ministère se laissent porter à de pareils procédés, susceptibles de suites aussi sérieuses, je suis presque assuré que, quoique l'on répondra avec fermeté à Votre Majesté, on sera, malgré cela, assez prudent pour éviter toutes insinuations qui pourraient tendre à de pareilles fins. Au reste, les ministres disent à un chacun que leur réponse me sera remise au premier jour, et ils se flattent même que Votre Majesté pourra changer ensuite quelque chose à Ses déclarations.“

London 6. Februar: „J'apprends de lieu sûr que les ministres, qui devaient me donner aujourd'hui leur réponse, en différeront encore l'exhibition de quelques jours, l'ayant remise de nouveau à l'alambic, pour tâcher d'y frapper leurs arguments à de meilleurs coins. On est obligé de présumer qu'avec d'aussi longues méditations les pièces seront des plus éloquentes; au moins s'en vante-t-on d'avance partout.“

assez d'arguments pour y faire répliquer d'une manière solide, et qu'au bout du compte, en allant toujours mon droit chemin, mes sujets lésés seront payés et satisfaits. Mais si contre toute raison et contre toute attente on voulait prendre un parti violent contre moi, en usant de représailles prétendues, il n'y aurait pas de ma faute et il fallait que je prisse mon parti alors, songeant qu'il n'y aurait pas beaucoup de vaisseaux prussiens à prendre, mais qu'il y a toujours beaucoup de vaisseaux anglais sur mer, sur lesquels on trouverait peut-être moyen de venger l'insulte injustifiable. Enfin, de quelle manière j'envisage cette affaire, en soi d'une assez mince importance, je ne trouve aucun lieu d'en être embarrassé, étant appuyé sur le bon droit et n'ayant rien à me reprocher sur la démarche que j'ai faite.

Federic.

Nach dem Concept.


5781. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Potsdam, 21. Februar 1753.

Noch haben Se. Königl. Majestät mir exprès befohlen, Ew. Excellenz sofort zu melden, wie Sie nunmehro ganz gewiss wüssten, dass der casselsche Hof noch keine Subsides von Engelland oder Hannover bekommen, noch desfalls einige Engagements getroffen habe.1

Federic.

Nach der Ausfertigung.


5782. AN DEN GROSSKANZLER FREIHERRN VON COCCEJI IN BERLIN.

Potsdam, 22. Februar 1753.

Mein lieber Grosskanzler und Geheimer Etatsminister Freiherr von Cocceji. Nachdem das englische Ministerium Meinem zu London sub-



1 Vergl. S. 321.