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trouvé moyen de détacher Votre Majesté de la France, en lui offrant de faire donner le duché de Courlande à l'un des Princes frères de Votre Majesté.“

point mêler de ces différends, vu que la première a encore à convenir avec moi de la répartition des dettes autrefois faites sur la Silésie,1 où elle aura à payer sa quote-part tout comme moi, et que par conséquence elle ne voudrait pas établir qu'une puissance qui doit en conformité d'un traité, ne soit pas obligée de payer. Quant au roi d'Angleterre, comme il est dans presque le même cas que moi par rapport à ses fortes prétentions à la charge de la Saxe,2 voudrait-il fournir des moyens à celle-ci dont elle saurait faire usage en après contre lui-même? Au surplus, je sais de bon lieu que le ministre de Brühl est très mécontent de la cour de Vienne pour n'avoir pu réussir jusqu'à présent auprès d'elle sur cet article, au point de l'accuser qu'elle n'entendait pas ses véritables intérêts et négligeait ses amis.

Pour ce qui regarde ces bruits de la façon dudit ministre qu'on a disséminés en Pologne par rapport aux offres qu'on m'aurait faites pour me détacher de la France, vous n'avez qu'à traiter ces bruits à ce qu'ils valent, en marquer d'abord au sieur Benoît à Varsovie de les démentir hautement et les traiter comme des mensonges et des calomnies ridicules, pour ne pas dire infâmes.

Federic.

Nach dem Concept.


5808. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Potsdam, 10 mars 1753.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 2 de ce mois. Je ne songe pas que ceux qui, selon vous, ont prétendu savoir qu'il se traitait dans les négociations du comte de Bentinck à Bruxelles d'une alliance extrêmement étroite entre la cour de Vienne et la République, soient bien informés de ce dont il s'y agit; cependant le profond mystère qu'on a gardé jusqu'ici sur cette négociation, doit exciter votre curiosité afin de vous appliquer pour pénétrer le mieux que vous pourrez quel saurait être le vrai sujet de ces conférences qu'on ne voudrait pas laisser transpirer.

Au surplus, j'attends votre rapport si le ministre de Portugal n'a pas encore reçu quelque réponse de sa cour touchant notre traité de commerce.3

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 354.

2 Vergl. S. 315.

3 Vergl. S. 314.