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5818. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Potsdam, 20 mars 1753.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 13 de ce mois. Quant aux curieux qui vous ont demandé si je ne ferais répliquer à la réponse de Londres,1 vous leur direz sans affectation et tout naturellement que, mon intention n'ayant été jamais de prétendre la moindre chose des Anglais qui ne fût exactement conforme à la justice et au droit établi entre les gens, on était après à examiner les arguments qu'on avait voulu opposer dans cette réponse à mon exposé des motifs2 et au mémoire du sieur Michell.3 Qu'il faudrait que les miens eussent le même loisir, pour examiner la réponse, que les gens de lois en Angleterre en ont pris pour se consulter sur la réponse, et comme il s'agissait des faits qu'on avait accusés, il fallait bien qu'on les recherchât; mais que d'une manière ou d'autre je ferais répliquer sur la réponse de Londres de manière que le public aurait lieu d'être content.

Federic.

Nach dem Concept.


5819. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 20 mars 1753.

J'ai bien reçu votre rapport du 9 de ce mois. Quand je vous ai ordonné par ma dépêche précédente que vous deviez faire des insinuations convenables à M. de Saint-Contest relativement au bon pli que les affaires entre le Roi et entre le Sénat de Suède commencent à prendre, mon intention a été proprement que vous deviez insinuer à ce ministre que, vu la bonne disposition qui apparaissait à présent pour la conciliation, je priais M. de Saint-Contest de vouloir bien instruire M. d'Havrincourt de travailler de son mieux afin de disposer les sénateurs de Suède à se rapprocher du mieux au Roi et de contribuer à la conciliation du côté du Sénat, tout comme je travaillais de ma part auprès de ma sœur, la reine de Suède, de se porter également à cette réconciliation. Que je me flattais que, si M. d'Havrincourt travaillait de même auprès le Sénat, il en résulterait qu'il n'y aurait pas tant de bruit et de dissensions à la Diète future en Suède, et que, quand même l'on ne saurait rapprocher parfaitement les esprits, l'on empêcherait au moins qu'il n'y ait tant d'aigreur entre les deux partis.

Pour ce qui regarde la conduite mystérieuse que la cour de Copenhague a tenue jusqu'ici par rapport à ses armements, on a développé à la fin que tout n'y vise qu'à la construction d'un nouveau port que ladite cour fera construire vis-à-vis, à peu près, de Landskrona, pour se venger, à ce que l'on croit, des ouvrages que les Suédois ont construits à ce dernier lieu.



1 Vergl. S. 349 Anm. 1.

2 Vergl. S. 176 Anm. 2.

3 Vergl. S. 225.