<388> avait été l'unique cause du refroidissement entre les deux cours, n'existait plus en place, je faisais prier le comte Woronzow de s'expliquer sur les moyens qu'il comptait les plus propres et les plus expédients pour renouer avec sa cour cette bonne intelligence que j'avais cultivée autrefois soigneusement avec elle. Supposé qu'alors le comte Woronzow s'explique là-dessus, j'espère que le baron de Hœpken voudra bien m'en faire avertir le plus tôt possible. Au surplus, je dois réitérer qu'il ne faudrait pas que le comte de Posse fît cette demarche, avant que d'être parfaitement assuré que le chancelier Bestushew fût certainement congédié.

Comme mes lettres de Copenhague viennent de m'apprendre que le ministre destiné de la part de la cour de Danemark pour la Suède, le comte Wedell-Frijs,1 était sur son départ, et qu'on me le caractérise comme un sujet que le baron de Bernstorff s'était entièrement attaché et qui ferait son émissaire en Suède, de sorte qu'on aurait tout lieu de prendre garde à lui, j'ai bien voulu vous communiquer ceci, afin que vous en fassiez l'usage que vous trouverez convenable.

Au reste, j'ai donné mes ordres pour que la caisse de légation vous rembourse les seize ducats que vous avez mis en frais du paquet qui vous a été dernièrement remis.

Federic.

Nach dem Concept.


5840. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Potsdam, 3 avril 1753.

Votre rapport du 27 du mois dernier m'a été bien rendu. Vous réciproquerez au comte de Sylva le compliment bien obligeant qu'il m'a fait faire par vous à l'occasion de la tabatière qu'il a eue de ma part,2 et passerez légèrement encore que je n'avais pas pensé de lui offrir une si mince bagatelle en guise de présent, mais seulement pour lui faire voir ce qu'on fait sur ces sortes de choses. Quant à l'affaire d'un traité de commerce à constater avec sa cour, j'ai été assez content de la manière dont il s'est expliqué envers vous au sujet de la réponse qu'il a eue du sieur Caravalho; aussi ferai-je travailler à la liste que vous désirez des marchandises, des denrées et matières crues qui, ne se trouvant pas en Portugal, y pourraient être apportées de ce pays - ci. En attendant, vous tiendrez toujours en haleine cette affaire jusqu'à ce qu'on puisse voir plus clair sur les nouvelles ultérieures qu'il attend encore de sa cour sur notre sujet.

Federic.

P. S. en clair.

Pour ce qui regarde encore la proposition qu'en conséquence de votre rapport immédiat du 2 [mars] le sieur de Larrey est venu vous



1 Vergl. S. 309.

2 Vergl. S. 266.